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VARIOLE DU SINGE

Transmission, symptômes, traitement…

La variole du singe («Monkeypox»), une zoonose virale qui sévit principalement dans les zones de forêt tropicale humide d’Afrique centrale et occidentale, avec occasionnellement des cas exportés à l’étranger, est une maladie émergente, reconnue comme l’infection à «orthopoxvirus» la plus importante chez l’homme à l’ère post-éradication de la variole. Voici un décodage permettant de comprendre et de reconnaître la contamination à la variole du singe selon le plan national de surveillance et de riposte mis en place par la Direction de l’Épidémiologie et de lutte contre les maladies, relevant du ministère de la Santé et de la protection sociale, en coordination avec les structures sanitaires, publiques, privées et militaires.

– La transmission de la variole du singe se fait de l’animal à l’homme (zoonotique) et peut se produire par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés : des écureuils à corde, des écureuils arboricoles, des rats braconnés de Gambie, des loirs et différentes espèces de singes…

– La transmission interhumaine peut résulter d’un contact étroit avec des sécrétions respiratoires ou des lésions cutanées d’une personne infectée, ou encore des objets récemment contaminés, alors que la transmission par gouttelettes respiratoires nécessite généralement un contact face à face prolongé, ce qui exposerait davantage les agents de santé et les membres du même ménage.

– Les symptômes de la «Monkeypox» sont similaires à ceux observés, dans le passé, chez les patients atteints de variole, bien qu’ils soient cliniquement moins sévères, avec une période d’incubation de 6 à 13 jours en général mais pouvant aller de 5 à 21 jours.

– L’infection passe par deux périodes. Premièrement, la période d’invasion qui dure entre 1 et 5 jours et dont les symptômes sont la fièvre, les céphalées intenses, les adénopathies, les dorsalgies, les myalgies et l’asthénie intense. Les adénopathies sont une caractéristique distinctive de la variole du singe par rapport à d’autres maladies semblant similaires à première vue, comme la varicelle, la rougeole et la variole. La deuxième phase est l’éruption cutanée qui commence généralement dans les 3 jours suivant l’apparition de la fièvre. L’éruption a tendance à être plus concentrée sur le visage et les extrémités plutôt que sur le tronc (visage : 95% des cas, paumes des mains et plantes des pieds : 75% des cas). Sont également concernés les muqueuses buccales (70% des cas), les organes génitaux (30%), les conjonctives (20%) et la cornée.

– L’éruption évolue séquentiellement de macules à papules, vésicules, pustules puis croûtes qui sèchent et tombent. Le nombre de lésions varie de quelques unes à plusieurs milliers. Dans les cas graves, les lésions peuvent fusionner jusqu’à ce que de grandes sections de peau se détachent.

– Évolution du virus : la «Monkeypox» est généralement une maladie spontanément résolutive en 2 à 4 semaines. Les cas graves surviennent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l’étendue de l’exposition au virus, à l’état de santé du patient et à la nature des complications avec un taux de létalité variant entre 3% à 6%.

– Les complications du virus peuvent inclure des infections secondaires, une bronchopneumonie, une septicémie, une encéphalite et une infection de la cornée avec cécité.

– Diagnostic : Le «PCR» est le test recommandé, dont la réalisation doit être faite entre 4 jours et 4 semaines après la période d’incubation, sur des échantillons des lésions cutanées ou le liquide des vésicules et des pustules et des croûtes sèches. Les méthodes de sérologie et de détection des antigènes ne sont pas recommandées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour le diagnostic de la variole du singe.

– Traitement : le malade pourra suivre un traitement symptomatique, mais un agent antiviral connu sous le nom de «Tecovirimat» a été développé pour la variole et a été autorisé par l’Association Médicale Européenne (EMA) pour la «Monkeypox» sur la base de données d’études animales et humaines. Cependant, il n’est pas encore largement disponible..

– Vaccination : la vaccination contre la variole a été démontrée par plusieurs études observationnelles comme étant efficace à environ 85%. Toutefois, à l’heure actuelle, les vaccins antivarioliques originaux (première génération) ne sont plus disponibles pour le grand public.

– Un vaccin encore plus récent basé sur un virus de la vaccine, atténué et modifié (souche «Ankara»), a été approuvé pour la prévention de la variole du singe en 2019. Il s’agit d’un vaccin à deux doses dont la disponibilité reste limitée.

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