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EDITO

Mieux vaut tard que jamais !

PAR HASSAN EL ARCH

L’adage est très pertinent : c’est sûr, «il vaut mieux tard que jamais !». On en est convaincu en regardant de près ce qui se passe, depuis quelques jours, dans le secteur du tourisme au Maroc, l’un des plus durement impactés par la crise. Divers événements marquent, en effet, l’actualité de manière concomitante et, dirons-nous, réjouissante aussi.

Les professionnels opérant dans cette branche d’activité stratégiquement importante dans l’économie du Royaume appelaient de tous leurs vœux une reprise, même timide, qui permettrait de limiter la casse et sécuriser l’immédiat en sauvant la saison d’hiver d’abord, puis en dégageant un peu de visibilité sur 2021. L’Etat, qu’on le veuille ou non, a été bien inspiré d’ouvrir (enfin !) le ciel, sous certaines conditions certes, et permettre ainsi à l’aérien de rejouer son rôle de catalyseur.

Les effets ne se sont pas fait attendre. Des touristes reprennent goût au soleil du Royaume depuis quelques jours. Des hôtels rouvrent leurs portes, ici et là. Des restaurateurs retrouvent un sourire timide, perdu depuis le mois de mars. Des voyagistes dépoussièrent leurs catalogues. Mais plus important encore, des groupes de stature mondiale renouvellent leur confiance dans le produit Maroc. Exemple du Club Med qui a fait une double grosse annonce, cette semaine même, à partir de Marrakech. Il plantera, en effet, son Trident à Essaouira à travers un projet d’éco-resort de standing premium, dont l’ouverture est prévue début 2024. Investissement engagé : 1 milliard de DH s’il vous plaît. Le même jour, 19 octobre, un autre projet du Club Med a été annoncé pour le village Palmeraie Marrakech, mobilisant 274 millions de DH dans l’extension des capacités du site. Le but : en faire un hub touristique digne de la clientèle internationale la plus exigeante. Le Président du groupe français lui-même, Henri Giscard d’Estaing, s’est déplacé à Marrakech avec sa garde rapprochée pour faire ces annonces devant les représentants de l’Etat marocain.

Presque parallèlement, le ministère du Tourisme annonce le déploiement d’un label «Welcome Safely» («Bienvenue en toute sécurité») invitant les établissements d’hébergement touristique à travers tout le pays à le respecter pour mieux gérer le risque de contamination, maintenant que des frémissements se font sentir.

Pour sa part, l’Office National Marocain du Tourisme a donné un coup d’accélérateur à son plan de relance avec l’organisation de deux grands éductours dans le Sud du Royaume. L’objectif : mettre en relation les acteurs touristiques espagnols et britanniques avec leurs homologues marocains pour les rassurer sur les dispositions sanitaires mises en place afin d’accélérer la reprise tant espérée.

L’un dans l’autre, il y a de quoi voir venir sur le très court terme… Juste le très court terme, ne nous faisons pas d’illusions, car un retour à la normale (si l’on se réfère à l’étalon de 2019, année prospère par excellence) ne sera possible que vers 2022 au plus tôt. Tous les professionnels du tourisme s’accordent sur cette cruelle évidence ! Mais, comme nous disons plus haut, mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ?

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