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La Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme monte au créneau

La Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH), coiffée par Ahmed Chaouki Benyoub (photo) estime que «la question du récépissé de déclaration de création des associations ne doit pas être exploitée dans une posture de victimisation». Dans un communiqué parvenu hier lundi à la MAP, la DIDH note que le rapport d’examen spécial concernant la protection des droits de l’Homme a été formel en concédant qu’il existe deux principaux courants, le premier réformiste adoptant une démarche de détection avec l’objectif d’apporter sa contribution dans le processus de réforme en tant que partenaire, et l’autre radical à l’extrême de l’opposition qui critique dans le but seulement de dénoncer et de discréditer.

La même source souligne que cette vérité se vérifie à la lecture du communiqué publié dernièrement par l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) au sujet des récépissés et dans lequel cette dernière s’insurge contre ce qu’elle appelle «le despotisme et ses institutions de droits de l’Homme dénaturées» et contre aussi «les actes qui circonscrivent la liberté d’expression, le droit de réunion pacifique et la constitution d’Association allant jusqu’au bannissement et à une interdiction claire, outre les atteintes à la société civile et sa régression sans précédent, même aux années de plomb».

«Indubitablement, les auteurs de ce discours et non pas tous les grands militants de cette Association qui ont, naguère, façonné son histoire, ne connaissent ni les années de plomb, ni les sacrifices consenties pour rompre avec cette époque-là, et encore moins les efforts nécessaires pour préserver les acquis», déplore-t-on de même source. Le DIDH tient, à ce propos, à préciser que «le fait de qualifier de radical ce courant prétendument «droit-de-l’hommiste» n’est en aucun cas motivé par une certaine hostilité, mais c’est la description fidèle d’une réalité», soulignant que «tout compte fait, il est légitime de saluer que l’un des acquis de notre pays est la liberté d’expression des opinions quand bien même venant de l’extrême de l’opposition et dont les auteurs se doivent de prendre leurs responsabilités, sans victimisation aucune».

Sur toujours ce même registre, la Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme exprime son étonnement quant aux propos contenus dans ledit communiqué et du fait qu’«une Association marocaine se fait la caisse de résonance d’une ONG résolument hostile à notre pays et que nous appelons, par là même, à accorder son intérêt à la région qui connaît un effondrement des États, une déliquescence des patrimoines civilisationnels et une violation flagrante des Droits de l’homme, à supposer bien évidemment que son statut d’organisation internationale puisse l’aider à apporter une assistance urgente aux victimes des exactions».

La DIDH assure qu’elle «poursuit sa mission dans le domaine de la protection, comme cela a été annoncé via son dernier communiqué, sur sa stratégie en la matière ainsi que sa contribution dans la détection des déficits réels et juridiques, outre le lancement des alertes et la présentation de propositions. «En conséquence, et au regard et en compatibilité avec son rôle, la DIDH tranche au sujet des Associations d’un point de vue relatif à la politique des Droits de l’Homme, en disant que cette question des récépissés ne doit pas être exploitée dans une posture de victimisation, ni encore à des fins d’instrumentalisation politicienne», souligne la même source. Le communiqué note aussi que «la DIDH estime que l’action des organisations et Associations de la société civile s’inscrit aujourd’hui, au vu de la Constitution, dans le domaine de l’intérêt pour les questions concernant la chose publique dont l’une de ses illustrations est la réactivité du plan législatif et de l’évaluation des politiques publiques ainsi que le suivi de la matérialisation des engagements de l’État».

En conclusion, la DIDH réitère son appel pour une réactivité positive vis-à-vis des initiatives gouvernementales sur le sujet des Associations, notamment celles du Secrétariat Général du gouvernement et du ministère chargée des Relations avec le parlement, lancées à l’occasion de la discussion des budgets sectoriels, tout en annonçant qu’elle envisage de préparer un avis sur le sujet.

C. A.

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