PAR HASSAN EL ARCH
Parce qu’elles sont précieuses, qu’elles remplissent tout l’espace de notre quotidien et que rien n’a de sens sans elles, nous leur adressons ce simple mot en guise de révérence : «Chapeau !». Elles, ce sont toutes les Marocaines qui célèbrent lundi prochain la Journée du 8 Mars. Mais aussi toutes celles qui n’en feront rien. Parce que «La Fête de la Femme est un luxe qu’on n’a pas les moyens de s’approprier car le combat pour l’égalité est encore très long», disait une Dame au chauffeur de taxi qui me ramenait hier chez moi. Il la taquinait sûrement sur le thème du 8 Mars et il en a eu pour son humour tant la répartie avait du mordant. Mais on peut positiver un petit chouia en pensant aux femmes qui ont arraché le respect autour d’elles et gravi les échelons dans la société. Quelques exemples renseignent sur cette réalité, dans le dossier central du présent numéro, consacré à la question. Elles inspirent, montrent la voie, tordent le coup aux idées reçues et ne baissent pas les bras devant l’adversité. Le combat des femmes, toutes les femmes, est encore plus édifiant en ce contexte de pandémie car en dépit du danger, elles ont l’instinct de la conservation, protègent les leurs, se dévouent sans compter, compatissent, apportent de l’affection et soutiennent le moral ! Que serait le monde sans leur force intérieure ? «La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse», écrivait Victor Hugo dans l’une de ses œuvres. Eh bien, «Chapeau» donc à toutes les femmes à travers le Royaume, auxquelles nous offrons cette rose en signe d’admiration et de respect. Votre sœur qui s’est angoissée en vous voyant tousser derrière votre bavette… Votre maman qui a déployé des trésors d’imagination pour vous rendre le confinement moins déprimant… Vote collègue qui s’est battue contre le destin et continue de travailler alors que son esprit s’est envolé vers son mari en quarantaine… Ma femme qui me supporte toujours, avec ou sans «Covid»… Votre fille dont les yeux s’illuminent lorsque que vous rentrez le soir à la maison… Et l’infirmière «X» qui met en danger sa propre vie en soignant les cas graves dans les hôpitaux… Et l’enseignante «Y» qui ne fléchit point en classe et assure son cours face à ses élèves… Et la policière «Z» qui protège le carrefour en gardant un œil sur notre sécurité… À toutes ces formidables femmes, nous ne dirons jamais assez combien elles comptent pour nous et quelle ineffable espérance elles maintiennent dans notre vie !
