La filière laitière au Maroc est prête face à une potentielle montée de la demande pour le lait frais pasteurisé pendant le mois sacré du Ramadan. En effet, le Président de la Fédération Maroc Lait, Rachid Khattate, a assuré dimanche dernier que l’offre en lait pour ce mois spécial devrait probablement excéder la demande.
Les prévisions de la profession tablent sur une stagnation de la demande cette année par rapport au mois sacré de 2024. «Au mieux, la demande pourrait grimper de 3%. Sinon, il est fort certain qu’il n’y aurait pas d’explosion des besoins pour le lait frais pendant le mois sacré de cette année», indique le patron de la Fédération Maroc Lait.
Concernant l’offre, la profession mise sur une montée pouvant aller jusqu’à 8% des volumes produits. Dans le scénario d’une surproduction laitière pendant le mois sacré, l’aval industriel de la filière prévoit de procéder au séchage de l’excédent laitier, pour son utilisation ultérieure dans la fabrication des yaourts ou des fromages.
Sur la question de recapitalisation du cheptel laitier national, Rachid Khattate révèle que cette opération avance en dépit des difficultés qui entourent ce processus. Selon ses données, la filière a importé quelque 15.000 têtes de génisses laitières en 2024, soit pratiquement 3.000 têtes de plus (20%) par rapport à 2023. Parallèlement à cette opération, la filière poursuit le développement de pépinières locales de production de génisses laitières. Ce projet est d’ailleurs encouragé par le Département ministériel de l’Agriculture. L’objectif : réduire la dépendance du Maroc par rapport à l’importation de cette ressource essentielle.
