Bannière CAM SIAM 2025
GOUVERNANCE

Voici pourquoi l’OCP n’est pas privatisable…

Tenant à rassurer les membres de la Commission des Finances et du Développement économique à la Chambre des Représentants, lors d’une réunion consacrée à la discussion du projet de loi portant sur la transformation de l’OCP en société de participation, la ministre de l’Énergie et des Mines, Amina Benkhadra, a affirmé que «l’Office ne figure pas sur la liste des sociétés susceptibles d’être privatisées».

La transformation de ce fleuron de l’économie nationale en société de participation ne s’inscrit donc pas dans un processus de privatisation, mais vise la modernisation du secteur face à la concurrence internationale, a-t-elle assuré. De ce fait, l’État continuera d’assurer le contrôle du capital de la société, même après l’opération de changement de statut, précisant que les participations prévues seront limitées aux établissements publics, particulièrement la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG).

Une autre précision de la Ministre : la continuité du fonctionnement de l’Office concerne aussi les contrats passés avec les partenaires de l’établissement, surtout les étrangers, ainsi que le statut du personnel de l’OCP. Ces explications n’ont toutefois pas complètement dissipé les craintes des membres de ladite Commission qui, d’ailleurs, ont appelé à associer le Parlement aux différentes étapes de l’opération de transformation pour garantir la transparence du processus. En effet, au cours des discussions, des députés ont relevé «certaines failles» constatées dans le projet de loi, craignant que le changement du statut de l’Office «ne soit qu’une première étape vers sa privatisation».

Il est à noter qu’Amina Benkhadra n’en est pas à sa première intervention pour défendre la transformation de l’OCP et dissiper toutes les craintes qui l’entourent. En effet, elle est déjà intervenue récemment devant la même Commission pour souligner que ce changement de statut de l’Office vise principalement à améliorer le secteur des phosphates et à drainer des investissements supplémentaires, notamment ceux des opérateurs étrangers, et ce, dans le cadre de la politique des joint-ventures et partenariats que mène l’OCP. Cette opération vise également, a-elle souligné, le renforcement des capacités financières et l’autofinancement de la société, l’ouverture de son capital à un investisseur institutionnel public (CDG) qui appuiera la nouvelle stratégie de la société, à travers le développement de synergies entre l’expérience technique de l’Office et celle financière de la CDG. De même, ce nouveau cadre institutionnel favorisera l’instauration de la bonne gouvernance au sein de l’entreprise, la définition des responsabilités, l’établissement de partenariats et de joint-ventures avec des investisseurs internationaux et l’assujettissement de l’établissement au contrôle de plusieurs instances aux côtés d’un organe d’audit financier, ainsi que la mise en œuvre des règles comptables marocaines et étrangères.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button