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INFRASTRUCTURES

Autoroutes du Maroc : plus de 10 milliards de DH pour booster la mobilité nationale

Sous l’impulsion de la vision moderniste de S.M. le Roi Mohammed VI, le Maroc poursuit sa transformation infrastructurelle, consolidant sa position de leader régional en matière d’infrastructures autoroutières. À travers la société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), le Royaume met en œuvre une série de projets structurants pour renforcer la fluidité de la circulation, améliorer la sécurité routière et soutenir le développement économique à l’horizon 2030.

Un réseau autoroutier en pleine expansion

Parti de 400 km en 1999, le réseau autoroutier national atteint aujourd’hui près de 1.800 km, connectant les grandes villes, les hubs économiques, les ports, les aéroports et les zones industrielles du pays. Ce développement a hissé le Maroc au rang de deuxième plus grand réseau autoroutier d’Afrique.

Dans la continuité de cette dynamique, ADM lance un nouveau programme d’investissement de 10,25 milliard de DH pour la réalisation de plusieurs projets autoroutiers stratégiques, à commencer par la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid, la transformation des nœuds autoroutiers de Aïn Harrouda et Sidi Maârouf, ainsi que la future autoroute Rabat-Casablanca Continentale.

Une autoroute 2×3 voies pour désengorger Casablanca

Ce projet emblématique de 30 km, premier à être conçu directement en 2×3 voies, vise à fluidifier la circulation dans la région du Grand Casablanca, particulièrement saturée. Reliant l’autoroute de contournement de Casablanca à celles de Marrakech et de Béni Mellal, l’infrastructure mobilise un budget de 2,5 milliards de DH.

La réalisation prévoit la construction de deux échangeurs stratégiques, de quatre viaducs, de 24 ouvrages de rétablissement, ainsi que d’importants travaux de terrassement et d’assainissement. Avec 65 % de taux d’avancement, les travaux, répartis entre plusieurs entreprises marocaines, respectent le délai contractuel de 30 mois.

Des nœuds autoroutiers réinventés

Face à une densité de trafic avoisinant les 120.000 véhicules/jour sur la section nord de Casablanca, ADM entreprend une refonte complète du nœud autoroutier d’Aïn Harrouda. Ce projet, doté d’un budget de 750 millions de DH, permettra de séparer les flux, d’agrandir la capacité des voies jusqu’à 8 par sens et de fluidifier la desserte de Mohammedia et de sa zone industrielle. Les travaux ont déjà atteint 4 % d’avancement, malgré des contraintes liées au maintien de la circulation.

À l’entrée sud de Casablanca, le nœud de Sidi Maârouf sera transformé en un échangeur hybride à trois niveaux (une première au Maroc), mêlant les formats «trèfle» et «turbine». Ce chantier, doté de 500 millions de DH, prévoit la construction de 8 ouvrages d’art et la mise à 2×5 voies des autoroutes qui s’y croisent. Son taux d’avancement est également de 40%, pour une livraison attendue fin 2026.

Anticipation de la Coupe du Monde 2030

Dans la perspective de la Coupe du Monde 2030, qui sera co-organisée par le Maroc, ADM s’attaque à l’un des chantiers les plus ambitieux de la décennie : une nouvelle autoroute continentale de 59 km entre Rabat et Casablanca. Destinée à alléger le trafic sur le corridor existant et à améliorer l’accès au futur Grand Stade de Casablanca, cette infrastructure mobilisera 6,5 milliards de DH.

Les appels d’offres ont été lancés en décembre 2024, et le début des travaux est prévu pour début 2025, avec une livraison annoncée en 2028. Le projet est également un levier fort de promotion de l’expertise nationale : 75% des marchés ont été attribués à des entreprises marocaines.

Stratégie tournée vers l’excellence nationale

Pilotés par ADM Projet, filiale technique de l’ADM, ces différents projets illustrent la volonté du Royaume de capitaliser sur les compétences locales dans les grands chantiers d’infrastructure. Techniques géotechniques avancées, allotissements favorisant les entreprises nationales, et maîtrise d’ouvrages complexes : tout est mis en œuvre pour faire du réseau autoroutier un vecteur de compétitivité et de développement durable.

L. F.

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