Mohamed Hamidi et Kendell Geers font l’événement ce soir à la Galerie 38 Marrakech
La Galerie 38 Marrakech présente à partir d’aujourd’hui, 30 janvier à 19h et jusqu’au 1er mars prochain, la «Conférence des Oiseaux», une exposition mettant en avant les œuvres des artistes Kendell Geers (Afrique du Sud) et Mohamed Hamidi (Maroc).
La «Conférence des Oiseaux» invite à un voyage à la fois spirituel, poétique et visuel, guidé par les œuvres des deux grands artistes. À l’image du poème mystique d’«Attâr» de Nishapur, où des oiseaux s’élèvent vers le divin, cette exposition explore la quête de la lumière et la transformation intérieure nécessaire pour mieux s’ouvrir à l’altérité, tout en célébrant la richesse et la diversité de la culture africaine.
À travers les «Oiseaux» de Hamidi et les fleurs de Geers, la «Conférence des Oiseaux» dévoile un dialogue inédit entre abstraction et symbolisme, poésie et politique. Les oiseaux de Hamidi, incarnation de l’épicurisme, symbolisent l’aspiration à la liberté sans entrave. Dans le même souffle, le «Simurgh», cet oiseau mythique de l’œuvre soufie, incarne la quête d’élévation spirituelle absolue. Ses formes abstraites et lumineuses résonnent par la puissance de leurs lignes et l’intensité de leurs couleurs.
En miroir de cette quête aérienne, les fleurs de Geers offrent une vision poétique et plastique de la résistance et de la mémoire. Ses œuvres, par leur beauté et leur complexité, deviennent des métaphores du monde contemporain, où chaque pétale s’impose comme un acte de résistance, un hommage à la mémoire et un cri de renaissance. À travers l’image de la fleur, Geers nous invite à réfléchir sur les enjeux du monde moderne, en résonance avec l’histoire et les luttes de l’Afrique. Sous l’empreinte de l’Ani Mystik Activism, ses œuvres convoquent masques, fleurs et mythes pour interroger la mémoire et la renaissance de l’Afrique contemporaine.
La «Conférence des Oiseaux» explore les échos entre la nature et l’esprit humain, entre le visible et l’invisible, entre la matière et l’immatériel. La quête des oiseaux devient celle de l’âme, un chemin de réflexion sur la liberté, les contraintes et l’idée du bien commun. Comme disait l’écrivain ivoirien Bernard Dadié, «L’Afrique est un ciel ouvert, un souffle d’espérance».
Tout en rendant hommage à l’héritage de l’un des maîtres de l’École picturale de Casablanca et celui de l’artiste sud-africain, l’exposition ouvre une fenêtre sur un avenir lumineux, celui d’un continent en perpétuelle métamorphose. À travers leurs œuvres, Hamidi et Geers nous rappellent que l’Afrique n’est pas simplement un lieu géographique, mais un état d’esprit, un souffle de vie, un chant d’espoir.
La «Conférence des Oiseaux» se veut une célébration de la couleur, de la forme, du mouvement et de la mémoire. C’est un hommage à la fois intime et universel, une invitation à la réflexion, à la contemplation et à la recherche de la vérité : «Un récit s’écoulant au confluent d’une influence artistique authentique, précieux alliage de la pointe nord à la rive sud du continent», commente Fouzia Maârouf, Curatrice de l’exposition.
