«Le Labyrinthe», nouveau roman déroutant d’Abdelkader Chaoui

«Attayhae» («Le labyrinthe»), tel est le titre du nouveau roman du célèbre écrivain et poète marocain, Abdelkader Chaoui. Paru aux éditions Le Fennec, ce roman se veut un récit autofictionnel. «Dans ce livre, j’ai écrit ce que j’ai écrit sans plan ni arrangement. Je n’étais pas devant des priorités qui m’invitent à choisir. Mes motifs sont complètement ambigus et je sais que le lecteur ne me fera aucun reproche si je lui dis spécialement que j’ai écrit ce que j’ai écrit comme un récit pour ma personne et un conte sur son isolement dans l’écriture. C’est ainsi que je me suis trouvé complètement convaincu, dans les dernières pages, de ce qui devait figurer dans les premières pages de l’introduction, laquelle n’a pas été écrite», confie l’auteur. Il ajoute que «la signification de cette conviction que j’emprunte à Manuel Alberca est : ceci est moi et je ne suis pas moi. Je me ressemble, mais je ne suis pas moi. Mais attention, c’est possible que ce soit moi», a notamment écrit Abdelkader Chaoui en guise de présentation sur le revers de son nouvel ouvrage.
Selon l’écrivain Ibrahim Khatib, «le nouveau livre de Chaoui n’est ni un roman, ni une œuvre de critique ou une analyse politique, mais plutôt une tentative de se remémorer des coïncidences du passé et de sonder les origines de certaine positions et rencontres, en plus de révéler les contextes de certains écrits de l’auteur publiés sous diverses formes ou de rechercher les échos émotionnels de voyages qu’il a effectués ici et là». Dans un mot sur le nouvel écrit, Ibrahim Khatib ajoute que le livre «Attayhae» constitue également, par la diversité de ses matières, «un aller-retour dans la vie d’Abdelkader Chaoui, allant de l’enfance à Bab Taza, en passant par les études à Tétouan puis à Rabat, avant de s’engager dans la vie professionnelle à Casablanca et de tomber dans la politique, avec une propension à l’écriture dans ses diverses manifestations».
Né le 8 octobre 1950 au nord du Maroc, Abdelkader Chaoui compte de nombreux écrits dans divers domaines de la littérature, dont le célèbre ouvrage sur la vie carcérale «Kana Wa Akhawatouha». Parmi ses œuvres les plus connues, on retient notamment «Dalil Al Ounfouane», «Bab Taza», «Le Parti de l’Istiqlal (1944-1982)» et «La Gauche au Maroc (1970-1974)», ainsi que son roman autobiographique «L’écriture et l’existence». En 2000, Abdelkader Chaoui a obtenu le Prix de la Créativité Littéraire du Maroc pour son livre «Assaha Acharafia» («La place d’honneur»).
A. A.