Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
Une gigantesque ruche à ciel ouvert. Tel est Al Haouz aujourd’hui, un an après l’onde de choc du 8 septembre 2023, à 23h15. Le plus destructeur des séismes dans l’histoire du Maroc moderne : magnitude 7 sur l’échelle de Richter. 12 mois et 3.000 morts après, le traumatisme est toujours dans les mémoires, dans l’air et dans les chairs. Le travail de deuil, au sens institutionnel, est peut-être terminé depuis la fin de l’année écoulée… Mais au sens psychologique et émotionnel, la douleur est toujours là pour la veuve qui a perdu ses enfants et son mari, le veuf qui a enterré sa famille, les orphelins qui n’ont plus de protecteur, le berger qui a pleuré son troupeau sous les décombres, le commerçant qui a dit adieu à son échoppe. Tragédie nationale, émotion internationale.
Un an après, Al Haouz se relève. Lentement certes, mais il a aujourd’hui un genou, et non plus deux, à terre. Les Marocains ont fait preuve d’un extraordinaire élan de solidarité envers leurs frères et sœurs endeuillés dans cette région qui figure parmi les plus belles du Royaume.
La résilience est peut-être un mot trop consommé, mais il a tout sens, en l’occurrence. Un programme doté d’une enveloppe de 120 milliards de DH sur cinq ans a été adopté dans l’urgence pour la reconstruction. Il couvre les six provinces et préfecture touchées par le séisme, intégrant, rappelons-le, des lignes d’aides spécifiques pour les personnes dont les logements se sont effondrés et pour les travaux de réhabilitation des habitations partiellement effondrées. Rappelons-le aussi, le Souverain a insisté sur une prise en charge rapide des populations touchées.
Nous consacrons le dossier central de cette édition à ce sujet qui ne laisse absolument personne indifférent. Un an après, oui Al Haouz se relève lentement mais sûrement et se projette dans l’avenir. Ses orphelins, ses veuves et ses veufs restent viscéralement attachés à leurs racines. Leur terre a été blessée, mais elle renaît et sourit de nouveau au soleil de l’Atlas.
Al Haouz résilient.
Le Maroc solidaire.
