Éblouissante clôture de la 27ème Édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde

La 27ème édition du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde, organisée du 24 mai au 1er juin courant, sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, s’est achevée en beauté hier samedi dans la soirée. Pendant neuf jours, la cité millénaire de Fès a vibré au rythme des mélodies sacrées, mettant en lumière le thème de cette année : «La Quête de l’Esprit Al-Andalus».
Cette édition 2024 a rendu hommage à la période de cohabitation pacifique des religions du Livre en Andalousie, entre le 8ème et le 15ème siècle. Un «Âge d’Or» dont l’esprit perdure au Maroc, célébré à travers des concerts et des spectacles fusionnant les traditions musicales des deux rives de la Méditerranée.
Le festival a démarré le 24 mai à Bab Al Makina avec «Zyriab et la cinquième corde», une évocation spectaculaire du légendaire poète et musicien Zyriab. Cette ouverture a réuni des artistes de divers horizons, de l’Ouzbékistan à l’Espagne, offrant un voyage lumineux à travers les racines de la musique andalouse. Des projections de lumière et une scénographie immersive ont transporté le public dans l’époque glorieuse d’Al-Andalus.
Pendant les derniers jours, Bab Al Makina et le Jardin Jnan Sbil ont été témoins de moments magiques et inoubliables. Des concerts envoûtants où chaque note, chaque mélodie, a résonné comme un appel à la paix et à l’harmonie entre les peuples.
Fidèle à son esprit d’ouverture, le festival a proposé une programmation variée. Parmi les moments forts, on note les performances de la grande star de la musique soufie, Sami Yusuf, du virtuose du flamenco espagnol, Vicente Amigo, et des créations originales comme «Yatra-Safar», un voyage spirituel du Rajasthan à l’Andalousie. Le concert «Stabat Mater», dirigé par le maestro Paolo Olmi, a également captivé les festivaliers.
La clôture du festival a été marquée par une performance exceptionnelle à Bab Al Makina. Le Gospel Philharmonic Experience, avec la grande diva américaine Kim Burrell et l’Ensemble Orchestral Contemporain dirigé par Pascal Horecka, a offert une apothéose tout simplement grandiose. Une soirée de gospel et de musique classique acclamée par un public conquis, qui a ainsi clôturé le festival sur une note d’espoir et de communion.
LAIDIA FAHIM