Mohamed Beyoud : «Le FICAM œuvre à une diversité de techniques et d’innovations internationales»
Mohamed Beyoud a rejoint l’Institut Français de Meknès en 1999 en tant que responsable de l’action culturelle, avant de devenir Directeur Artistique du Festival International du Cinéma d’Animation (FICAM) en 2001. L’événement s’est installé dans la durée et s’enrichit au fil des saisons. Sous l’impulsion conjointe de la Fondation Aïcha et de l’Institut Français de Meknès. LE TEMPS l’a interviewé.
Comment le festival s’adapte-t-il aux tendances émergentes dans le domaine de l’animation pour rester pertinent et attractif pour le public ?
Pour le public marocain, le FICAM a la volonté de présenter une diversité de techniques et d’innovations internationales en animation. Cette année, une des nouveautés du festival est l’introduction d’une compétition de réalité virtuelle, une initiative visant à ouvrir de nouvelles perspectives dans ce domaine au Maroc, avec un jury local. Cette décision découle également d’une volonté de suivre les initiatives déjà entreprises, telles que celles du ministère marocain de la Culture, tout en permettant à la jeunesse marocaine de découvrir le meilleur de l’animation mondiale.
En tant que Directeur Artistique du FICAM, comment choisissez-vous les événements spéciaux et les activités parallèles pour compléter la programmation principale du festival et attirer un public diversifié ?
Le choix des événements spéciaux et des activités parallèles pour compléter la programmation principale du festival et attirer un public diversifié est guidé par l’ouverture sur la ville. Cela implique d’être à l’écoute des dynamiques locales, de dialoguer avec les habitants, de rencontrer les différents acteurs de la ville, tels que les élus et les propriétaires de lieux culturels, comme Jamal Tazi, propriétaire du cinéma «Camera». Le soutien du ministère de la Culture, de la préfecture de Meknès et des Collectivités territoriales est également crucial dans cette démarche. Les échanges permanents avec ces parties prenantes permettent d’enrichir les idées et actions du festival, comme l’initiative menée dans la médina de Meknès en collaboration avec divers acteurs locaux.
Comment maintenez-vous l’engouement du public avant, pendant et après le festival, afin de favoriser la vitalité d’une communauté durable de passionnés d’animation ?
Pour maintenir cet engagement avant, pendant et après le festival, il faut garder à l’esprit l’importance de la communication, notamment à travers des rencontres avec le public et l’implication des acteurs institutionnels et associatifs de la ville. Le développement de partenariats avec les établissements d’enseignement supérieur spécialisés dans les arts, le cinéma et l’audiovisuel, est également privilégié pour renforcer la communauté des passionnés d’animation de manière durable.
Entretien réalisé par LAIDIA FAHIM