Découverte archéologique majeure sur le site de Taforalt

Une étude publiée récemment par le Musée d’histoire naturelle d’Angleterre démontre que la grande outarde, aujourd’hui en danger critique d’extinction, parcourait autrefois en grand nombre la région de l’Oriental et jouait un rôle important dans la vie des habitants préhistoriques de la région.
Des chercheurs étudient actuellement les restes de grandes outardes provenant d’un cimetière datant d’environ 15.000 ans sur le site de Taforalt (Rif oriental), également connu sous le nom de Grotte des Pigeons, le plus ancien cimetière d’Afrique du Nord. À cette époque-là, les habitants de cette région étaient en transition entre un mode de vie de chasseurs-cueilleurs et un mode de vie sédentaire, et enterraient leurs morts dans la grotte. Dans le cadre des rituels associés à ces sépultures, ils semblaient consommer des outardes géantes.
«Nous constatons une forte association culturelle avec la grande outarde, car non seulement les gens la déposaient dans les sépultures, mais il existe également des preuves qu’ils la consommaient également», explique Joanne Cooper, Directrice de l’étude et Conservatrice principale des collections anatomiques aviaires au Musée d’histoire naturelle d’Angleterre. L’experte et son équipe espèrent que leurs recherches dans la région, la seule en Afrique où survivent les outardes géantes, permettront de mieux comprendre ces oiseaux et leur place dans l’histoire de la région.