Web
Analytics
AFFAIRE «PEGASUS»

Le Maroc va engager des actions judiciaires en Espagne aussi

À travers le cabinet espagnol d’avocats Ernesto Diaz-Bastien y Abogados (EDBA), le Maroc compte engager des actions en justice devant les tribunaux ibériques pour la publication et la diffusion répétées, sur le territoire espagnol, d’allégations mensongères, malveillantes et diffamatoires contre le Royaume, en relation avec «un prétendu espionnage illégal de citoyens espagnols». C’est ce qu’a annoncé, samedi dernier, ledit cabinet qui précise que le Maroc n’a jamais acquis ou utilisé le programme «Pegasus» et que les récentes informations publiées sur cette question sont fausses et malveillantes.

Ces actions en Espagne interviennent après des procédures en diffamation déjà engagées par le Maroc en France contre Amnesty International, Forbidden Stories, Le Monde, Mediapart et Radio France, et en Allemagne à l’encontre de la société d’édition de journaux Süddeutsche Zeitung GmbH.

Rappelons que le Ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré récemment que toute personne ou organisme portant des accusations contre le Maroc devra en produire la preuve ou assumer sa dénonciation calomnieuse devant la Justice. Or, aucune partie n’a produit jusqu’à présent la moindre ombre d’une preuve quant à ces allégations malveillantes.

Notre confrère Le360 a publié, dans ce sens, une excellente analyse, rappelant que l’affaire «Pegasus» est un coup monté par un ou plusieurs services pour disqualifier, par le truchement d’une campagne de presse massive, un autre service, en l’occurrence le service marocain, souligne notre confrère en ligne. Cette affaire, dont on veut faire du Maroc le protagoniste principal et une puissance mondiale dans le domaine du renseignement digital, est une des manifestations de la dérive des services, notamment ceux des pays du Nord, souligne le journal électronique dans un article signé par Mohammed Boudarham. Sous le titre «Affaire Pegasus : la fin d’un monde», l’auteur estime en effet, que les choses ont beaucoup changé. Les services ne sont plus ce qu’ils étaient et leur éthique propre a quasiment disparu. La performance des services marocains de contre-espionnage, dont le professionnalisme est reconnu mondialement, a ces derniers temps considérablement affaibli l’activité du renseignement étranger au Maroc.

«Au niveau international, notamment africain, ces mêmes services hostiles, limités désormais dans leurs activités, sont très gênés par l’agilité, l’efficacité et la projection des services de renseignements marocains», analyse l’auteur de l’article, rappelant que les Marocains sont devenus un acteur central dans le renseignement international, où ils marquent des points tous les jours, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme, le radicalisme religieux, le narcotrafic ou la traite d’êtres humains. «La marge de manœuvre de ces services en Afrique s’est considérablement réduite. Leurs méthodes sont dépassées, leur réseau pointé, leurs correspondants signalés, leur technique obsolète. Ils sont désormais face à une nouvelle réalité. Plus l’Afrique s’émancipe, prend conscience d’elle-même, prend en charge son destin, plus les manipulations et les micmacs du passé apparaissent contre-productifs, surannés et stériles», rappelle-t-il.

Face à cette vision néocolonialiste coagulée des services européens, le Maroc, «acteur continental de poids», présente une politique africaine crédible, productive et endogène, souligne le journaliste du Site Le360, citant dans ce cadre l’implémentation d’une politique réussie dans des domaines multiples comme les télécoms, la banque, l’assurance, l’immobilier, l’agriculture, l’aménagement urbain, les services et les énergies nouvelles. «Cette réussite du Maroc en Afrique a un coût. L’affaire «Pegasus» en est, semble-t-il, l’addition», note l’auteur de l’article, se demandant «Jusqu’à quand vont-ils utiliser, en des tripatouillages indignes, la question de l’intégrité territoriale du Royaume pour neutraliser tout le nord de l’Afrique ?».

Il a fallu que les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara pour que le château de cartes européen s’écroule ! La France, l’Espagne et l’Allemagne montent alors au créneau, avec un coup «historique» de retard ! Le jackpot a été raflé par les Américains, devant des Européens médusés, écrit Mohamed Boudarham, qui rappelle que la stabilité de la Monarchie marocaine pose un problème aux détracteurs européens. «Non seulement elle est stable, mais son émergence commence à gêner sérieusement dans des espaces où le statu-quo néocolonial ne tient plus, où les positions de rente exclusive s’effritent». C’est à cette équation nouvelle que l’affaire «Pegasus» devait répondre, affirme-t-il, estimant que «Pegasus» a échoué car les acteurs de sa mise en œuvre ne sont pas crédibles. Pour l’auteur de l’article, «Amnesty International a perdu depuis longtemps sa crédibilité car elle a abandonné toute méthodologie scientifique lisible dans sa démarche, tandis que Forbiden Stories, «l’apporteur d’affaires», est quant à lui caricatural, son leadership est farfelu, corrompu et interlope et son rôle de boîte postale est simplement comique.

Mais là où la comédie prend tout son sens, poursuit-il, c’est quand la syndication de presse entre en jeu, dénonçant le quotidien français Le Monde qui n’a fait aucune vérification des données ! Aucune enquête sérieuse ! «Il a sous-traité cette activité essentielle à des tiers, à des donneurs d’ordre. Il ne peut produire aucune preuve de ce qu’il avance. Il a construit une vérité sur la base de ses haines marocaines recuites. La déchéance du journal Le Monde sera actée définitivement par cette affaire «Pegasus». On saura, quand viendra le temps des démissions, que ce journal s’est mis au service d’une cause injuste pour assouvir sa haine du régime marocain», conclut Mohamed Boudarham.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button