Les États-Unis abaissent les droits sur les engrais en provenance du Maroc
Dans ce qui est décrit comme une grande victoire pour les producteurs de maïs américains, le Département américain du Commerce (DOC) va réduire les droits de douane imposés sur les phosphates importés du Maroc, mais augmentera le niveau pour les volumes en provenance de Russie.
La décision porte ce taux de 19,97% à 2,12% et fait suite à un effort des groupes d’agriculteurs pour réduire les droits et intervient après que l’agence a mené un examen administratif, qui est effectué chaque année en examinant rétroactivement le prix des expéditions et d’autres facteurs. Le 1er novembre, il a été révélé que le DOC avait voté en faveur d’une augmentation des droits compensateurs (CVD) sur les produits d’origine russe à 28,50 %, contre 9,19 % initialement.
Bien que ce taux soit inférieur au taux initialement proposé (53,29 %), la décision d’établir un taux de 28,50 % est considérée comme substantielle et devrait avoir un impact sur les importations russes. Cela a commencé en 2020 lorsqu’une règle a été adoptée en faveur d’une pétition du producteur d’engrais Mosaic visant à imposer des droits sur les engrais importés du Maroc et de Russie. Titan de l’industrie du phosphate, Mosaic avait affirmé que des entreprises étrangères injustement subventionnées inondaient les États-Unis et étaient présentées à des prix extrêmement bas.
Un groupe qui a été actif sur la question depuis la décision initiale était la National Corn Growers Association (NCGA) qui a lancé une « campagne agressive » autoproclamée qui a appelé le DOC à revenir sur la décision et à Mosaic de retirer sa demande.
Au cours des trois dernières années, la NCGA a déposé un mémoire d’amicus, envoyé une lettre à la Maison Blanche et a informé le Congrès américain de l’impact de cette décision. «Cette victoire a été rendue possible grâce aux producteurs de maïs de tout le pays qui se sont prononcés contre ces taxes alors qu’ils étaient confrontés à la montée en flèche des prix des engrais et à des pénuries de produits à la demande de la société Mosaic», a déclaré Harold Wolle, président de la NCGA. «Même si les meilleurs droits sur les engrais ne sont pas du tout des droits, nous sommes néanmoins ravis que les producteurs de maïs qui supportent le plus gros de ces droits bénéficieront d’un soulagement financier grâce à cette décision».
Y. E. H.
