Mohamed Beyoud, Directeur Artistique du FICAM : «C’était vraiment une belle reprise !»
LE TEMPS : Il semble qu’on ne peut guère dissocier le nom de Beyoud du FICAM !
MOHAMED BEYOUD : Non, on peut les dissocier parce que Mohamed Beyoud fait partie d’une grande équipe ! Je travaille dans une institution qui s’appelle l’Institut Français, laquelle permet justement de donner à ce festival toute sa dimension et sa convivialité. Je me considère comme une fourmi dans une grande et belle fourmilière qui est l’Institut Français et la Fondation Aïcha. Leur apport est déterminant pour le succès de ce festival. Je fais partie d’une équipe et je ne suis rien sans mes collègues !
LE TEMPS : Est-ce que vous êtes satisfait du bilan de ces 20 années ?
MOHAMED BEYOUD : Je suis un éternel insatisfait ! Mais je pense qu’on a donné le maximum de ce qu’on pouvait faire. Le travail a été fait et on a permis à un large public d’être sensibilisé aux métiers du cinéma d’animation, notamment les pouvoirs publics et les chaînes de télévision de l’État qui commencent maintenant à financer une série d’animation marocaine. L’équipe a réalisé un gros travail de prospection du public à Meknès. La preuve est que les salles ont été pleines à chaque fois pour des films qui, précisons-le, sont parfois des films d’auteur, des films japonais en version originale sous-titrée ou encore un film américain sur Jalal-Eddine Roumi. On essaie, en fait, d’aller chercher de petites pépites de l’animation, de sortir de la facilité…
LE TEMPS : Vos impressions sur cette 20ème édition ?
MOHAMED BEYOUD : C’était vraiment une belle reprise. Je précise qu’on a fait des rencontres professionnelles pendant le mois d’octobre dernier. On n’a pas totalement arrêté; on a fait des rencontres professionnelles en ligne et on a fait ensuite une édition au mois d’octobre avec une dizaine d’invités prestigieux. On a alors commencé à travailler sur l’édition 2022 et c’était compliqué parce qu’on n’avait pas de visibilité. C’était le brouillard ! La situation internationale faisait qu’on n’y voyait et qu’on n’y pouvait rien !
LE TEMPS : Vos projets pour l’édition de l’année prochaine ?
MOHAMED BEYOUD : Eh bien, on va se mettre à préparer l’édition 2023 car on a plein de nouvelles idées. Par exemple, développer déjà le Forum du Métier d’Animation Maroc, mais également des idées innovantes de programmation. Vous verrez !
Propos recueillis par LAIDIA FAHIM
