Un nouveau contrat pour ce Maroc qu’on aime

PAR HASSAN EL ARCH
Un nouveau contrat pour l’avenir. On ne peut pas mieux résumer l’esprit et la lettre du récent discours Royal. En faire notre titre de couverture coule de source. Un nouveau contrat non pas seulement pour une sortie de crise que 36 millions de Marocains appellent de toute leur force, mais pour les court et moyen termes surtout. Dans deux, cinq, dix ans, les séquelles de la pandémie seront – à n’en point douter – encore là ! Naïf, en effet, qui croirait qu’en 2021 ou 2022, le Royaume aura réinitialisé ses compteurs et fermé la parenthèse de la «Covid-19» dont nous vivons assurément un pic critique en ce moment. Il n’y a qu’à regarder, pour s’en convaincre, les indicateurs épidémiologiques qui s’affolent de jour en jour, l’inquiétude qui s’amplifie dans la population, la casse dans les emplois, les secteurs vulnérables en en berne et le nouveau rapport que nous avons avec nous-mêmes, nos proches, nos collègues, nos amis… Oui, les séquelles resteront visibles pour les années à venir, tous les experts à travers la planète s’y accordent, pour une fois !
La sortie de crise, qui sert de toile de fond au discours Royal, est le substrat de toute cette perspective. De quoi demain sera-t-il fait ? Dans quel Maroc vivrons-nous au cours de la prochaine décennie ? Et, surtout, quel Maroc léguerons-nous à nos enfants pour la prochaine génération ? «Ensemble, unis, solidaires, nous saurons relever ce défi». C’est l’une des idées fortes de ce discours que S.M. le Roi Mohammed VI a adressé au Parlement, le vendredi 9 octobre depuis le Palais Royal à Rabat. L’ouverture de la 1ère session de la 5ème année législative de la 10ème Législature a été un excellent timing. Le Royaume vit en effet, depuis plus de sept mois, sous une chape de plomb qui s’appelle «Covid-19». Elle lance un défi quotidien à nos certitudes et à nos capacités de résilience.
Acter la réponse du Maroc à cette pandémie par la création, au mois de mars, d’un Fonds spécial consacré à la résorption des effets de cette crise, n’était pas une fin en soi. Le Souverain garde toujours une longueur d’avance dans sa vision d’un Maroc qui plie mais qui ne met pas un genou à terre ! Le Fonds spécial dédié à l’investissement, qui porte son nom, vient consacrer cette continuité, sept mois après le premier jalon. Il permettra d’en accroître la pertinence car la relance de l’économie est une question de ressources. Mobilisées avec bonne gouvernance. Dans le respect de la reddition des comptes. Et un consensus de tous les instants autour des priorités sociales. «C’est pourquoi Nous avons lancé un plan ambitieux de relance économique et un grand projet de couverture sociale universelle. Nous avons également souligné l’impératif d’appliquer les règles de bonne gouvernance et la nécessité de réformer les établissements du secteur public. Ces projets d’envergure sont de nature à enrayer les effets de la crise et favoriser la mise en œuvre optimale du modèle de développement que Nous appelons de Nos vœux». Tout est dit ! Le cap est clair pour ce nouveau contrat. Le Royaume mérite qu’on s’y engage jusqu’au dernier souffle. C’est notre terre nourricière et ce sera toujours celle des vrais patriotes.