«Thalafrassek» ? Une résilience refondée !

Elle est devenue une star des réseaux sociaux, suivie par un nombre de plus en plus important de femmes mais aussi d’hommes ayant pour dénominateur commun un souci quasi-angoissant : comment préserver sa peau et son corps contre les agressions ambiantes ? Pour leur répondre, Doc Fadwa a lancé un concept :«Thalafrassek». En quoi ça consiste ? Le point avec la dermatologue.

Comment vous est venue l’idée du concept «Thalafrassek» et quelle en est la finalité dans l’exercice de votre cabinet, en tant que dermatologue ?
«Thalafrassek» a été pour moi la réponse aux situations que je ne pouvais pas changer, aux personnes que je ne pouvais pas garder et aux aberrations que je n’arrivais pas à comprendre. En mai 2020, j’ai perdu un être cher suite à sa dépendance qui a eu pour conséquence une overdose. Face à ce grand choc émotionnel, deux choix se sont présentés : m’effondrer ou bien m’illuminer. Ce fut le jour où j’ai pris la décision de créer le «#Thalafrassek». Ce concept est devenu ainsi un mouvement synonyme de résilience pour tout être souhaitant s’aimer inconditionnellement. Dans mon travail quotidien, au sein de mon cabinet, «#Thalafrassek» est un outil qui couronne ma spécialité initiale, la dermatologie et la médecine esthétique, que j’exerce depuis 17 ans. La peau, les cheveux et les ongles sont des tissus vivants avec un système immunologique, neurologique et autres… Comment soigner l’acné, la chute des cheveux, le psoriasis, la pelade, le vitiligo et autres maladies de la peau et des phanères, sans savoir au préalable ce que mange le patient, ce qu’il pense et ce qu’il ressent… ? Soigner le corps passe aussi par l’écoute du système de pensée et par un accompagnement dénudé de tout jugement pour que la personne puisse exprimer ses vraies émotions. Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de rajouter d’autres diplômes universitaires à la dermatologie, l’esthétique, la nutrition puis la sexologie et, depuis trois ans, le coaching intuitif. Cela permet au médecin de rajouter une touche spirituelle à la médecine conventionnelle.
La protection de la peau contre les effets solaires est une préoccupation classique en été, mais les agressions climatiques restent présentes en toutes saisons. Avez-vous un protocole global contre ces effets dans leur diversité, et y a-t-il une approche différenciée selon que l’on est femme ou homme ?
Effectivement, en été les soins contenant des anti-oxydants comme les vitamines «C» et «E», le sélénium et le glutathion agissent comme des détoxifiants pour libérer la peau des polluants et des radicaux libres générés par les rayons UV. En hiver, on conseille plutôt les soins à base d’acide hyaluronique, qui est un composant naturel de la peau afin de l’hydrater et combler les ridules dues à la sécheresse de la peau. De même, les acides glycolique, lactique et citrique. Ces acides débarrassent la peau des cellules mortes en lui redonnant souplesse et éclat. Il est vrai que la peau de l’homme et de la femme comportent quelques différences. Dans le cas d’une peau plus épaisse, plus grasse et plus vascularisée, on opte pour des sérums plutôt que des crèmes afin de ne pas obstruer les pores et susciter ainsi une sensation plus légère et confortable tout en l’hydratant. Sans oublier, bien sûr, une crème solaire invisible et de texture légère.
Les lasers ont envahi notre perception quotidienne concernant les programmes de «correction» et de remise en forme. Un petit mot là-dessus pour éclairer les esprits…
Les lasers ont une fonction à la fois esthétique et médicale. Citons par exemple le laser épilatoire pour traiter plusieurs indications telles que l’hirsutisme, qui est l’existence de poils dans certains endroits comme le visage et la poitrine de la femme ou bien la folliculite de la barbe caractérisée par l’apparition de boutons après rasage de la barbe chez l’homme, due aux poils incarnés. À noter aussi le grand intérêt du «Q-Switched», un laser de référence pour la suppression des tatouages, les taches de naissance, les lentigos solaires et les champignons des ongles. La tendance actuelle étant l’anti-âge et l’amincissement, il faut citer le laser «Co2» fractionné pour le resurfacing, la radio-fréquence fractionnée qui a l’avantage de retendre la peau en toute saison, quel que soit le phototype (clair ou foncé) et ayant aussi comme avantage d’améliorer l’aspect des vergetures et de la cellulite, en association avec le lipolaser, les ultrasons et la cryolipolyse. Il faut souligner que les lasers sont strictement médicaux. Il arrive qu’ils soient utilisés par des techniciennes formées aux pratiques lasers, mais avec une supervision médicale et après consultation et examen préalables.
Entretien réalisé par HASSAN EL ARCH