Un nouveau variant du coronavirus, baptisé «C.1.2», a été détecté en Afrique du Sud. C’est ce qu’a révélé hier lundi une étude publiée par la KRISP, un institut sud-africain des maladies transmissibles et plateforme de recherche, d’innovation et de séquençage, au Kwa Zulu-Natal. Les chercheurs, qui ont mené cette étude, craignent que ce nouveau variant soit caractérisé par une transmissibilité accrue, une résistance à la neutralisation et une gravité de la maladie associée ! «Cette lignée a été identifiée pour la première fois en mai 2021 et a évolué à partir de «C.1», l’une des lignées qui ont dominé la première vague d’infections en Afrique du Sud et ont été détectées pour la dernière fois en janvier 2021», précisent-ils.
Tulio de Oliveira, Directeur de la KRISP, qui relève de l’Université du Kwa Zulu-Natal, souligne que «la raison pour laquelle nous avons décidé de publier cette recherche est que nous constatons la persistance du «C.1.2» en Afrique du Sud». Par ailleurs, ajoute-t-il, «nous estimons que dans cette pandémie, il est crucial de partager les informations disponibles le plus rapidement possible», soulignant que ce nouveau variant sévit jusqu’à maintenant dans une dizaine d’autres pays. «Le variant «C.1.2» a été détecté dans la majorité des provinces d’Afrique du Sud et dans plusieurs autres pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie», a détaillé le Directeur de la KRISP.
L’Afrique du Sud fait face à une troisième vague dévastatrice d’infections au «Covid-19» depuis juin dernier, principalement alimentée par le variant «Delta», qui a été découvert pour la première fois en Inde, en début d’année. Vendredi dernier, le Ministre sud-africain de la Santé, Joe Phaahla, a affirmé que cette troisième vague d’infections, qui dure plus longtemps que prévu, suscite des inquiétudes chez les autorités face à une quatrième vague désormais imminente. «Cette troisième vague de coronavirus met plus de temps à s’aplanir que les deux premières, ce qui pourrait nuire aux services de santé, à l’approche de la quatrième vague», a-t-il déclaré lors d’un récent point de presse.
L’Afrique du Sud, pays le plus affecté par la pandémie en Afrique, est toujours à la traîne dans la course à la vaccination. Depuis le début de la crise sanitaire, le pays a enregistré près de 2,8 millions de cas positifs de coronavirus et plus de 81.000 décès. Pour atteindre l’immunité collective dans ce pays, qui compte 59 millions d’habitants, plus de 40 millions de personnes doivent être complètement vaccinées.
A. A.
