La Police marocaine interpelle 15 rabatteurs de migrants vers l’Algérie

La Police marocaine a interpellé, le 22 mars dernier, 15 personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau d’immigration clandestine et de traite d’êtres humains. Selon un communiqué de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (GGSN), ces arrestations, qui ont mobilisé la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) et les services préfectoraux, ont été menées dans différentes villes du pays : à Oujda et Touissit Boubker, au nord-est du Royaume près de la frontière algérienne, et dans la commune de Tilioua, au sud-ouest du pays.
Des fouilles dans les domiciles des suspects ont permis de saisir des reçus de virements liés à des activités d’immigration clandestine, d’importantes sommes d’argent, des téléphones portables, cinq voitures, des armes blanches ainsi que des documents administratifs et des pièces d’identité au nom des candidats à l’immigration.
D’après les premiers éléments de l’enquête, les accusés seraient des «coxeurs» (rabatteurs) impliqués dans le recrutement des migrants au profit de passeurs étrangers, membres d’un réseau criminel opérant hors du Maroc. Les trafiquants auraient fait transiter les personnes exilées du Maroc vers l’Algérie afin de rallier l’Europe en traversant la Méditerranée depuis les côtes algériennes.
Malgré la dangerosité de la traversée en mer et une loi algérienne prévoyant des peines allant jusqu’à six mois d’emprisonnement pour les clandestins, les candidats à l’exil n’ont jamais été aussi nombreux sur les rives algériennes. Plusieurs naufrages ont été recensés ces derniers mois. Le dernier en date remonte au début de janvier dernier lorsque sept corps de naufragés ont été découverts sur les côtes de Mostaganem, au nord-ouest de l’Algérie.
A. A.