Le Fonds Monétaire International salue les efforts du Maroc pour atténuer la flambée des prix

La résilience de l’économie marocaine en période de crise, n’est pas une vue de l’esprit. C’est une réalité attestée par des organismes internationaux, et non des moindres. Le Fonds Monétaire International (FMI), en ce qui le concerne, vient en effet de prendre à son compte ce constat dans son rapport semestriel, publié la semaine dernière, sur «Les perspectives de l’économie mondiale». Tout en nuançant ses prévisions de croissance pour le Royaume en 2022, du fait de la sécheresse et de l’impact de la guerre en Ukraine, le FMI n’en a pas moins salué, hier mercredi, les «mesures ciblées» adoptées par le Maroc pour soulager l’économie face notamment à la flambée des prix de l’énergie. «Le gouvernement marocain entreprend aujourd’hui un ensemble de mesures ciblées, notamment un soutien au secteur du transport des individus et des marchandises pour soulager la hausse des prix de l’énergie sur la production», a souligné le Directeur du Département Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Jihad Azour, lors d’une conférence de presse consacrée aux perspectives économiques régionales.
Le haut responsable a notamment relevé les mesures déployées pour «élargir la palette de soutien mis en place pendant la pandémie pour alléger l’impact sur certaines catégories sociales, outre le travail en cours pour rénover la politique sociale et les actions visant à relancer les secteurs économiques les plus affectés par la crise sanitaire, dont l’aérien et l’industrie automobile».
En 2022, le Maroc a dû faire face à la sécheresse qui a eu un «impact négatif» sur la campagne agricole, de même qu’il a subi, comme le reste du monde, les conséquences de la crise ukrainienne qui a engendré une flambée des prix des matières premières, dont le pétrole, a rappelé Jihad Azour. Il a en outre évoqué «l’impact indirect de cette crise sur les marchés avec lesquels le Maroc entretient des liens commerciaux étroits, à l’instar des pays européens».
Ces facteurs ont amené le FMI à abaisser ses projections de croissance pour l’économie marocaine à 1,1% en 2022 contre 3% prévues précédemment. Lors de son point de presse, le haut responsable a toutefois tenu à rappeler que l’économie marocaine, qui a été «très affectée» par la pandémie en 2020, a réussi à se rétablir rapidement en 2021. «Il s’agit probablement de l’un des pays qui a connu l’une des reprises les plus rapides», a-t-il souligné, précisant que cette relance est le résultat de «mesures importantes entreprises par le gouvernement marocain».
Le Directeur du Département Moyen-Orient et Afrique du Nord a en outre déclaré que «Le Maroc a été l’un des premiers pays de la région, en dehors du Conseil de Coopération du Golfe, à réussir sa campagne de vaccination. Le gouvernement et Bank Al-Maghrib ont initié un train de mesures pour protéger les secteurs économiques afin de sécuriser la capacité des institutions et des entreprises à reprendre leurs activités économiques». Selon le haut responsable au FMI, ces actions ont facilité la reprise de l’activité économique tout en permettant au Royaume d’accéder aux marchés financiers mondiaux à des taux «très favorables».
M. E.