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POST-«COVID»

Le Maroc à la veille d’un retour sécurisé à la vie normale

Le Royaume doit préparer un retour sécurisé à la vie normale dans les jours et semaines à venir, à l’instar de tous les pays qui ont réussi à vacciner tôt et largement leurs populations. C’est l’avis du Dr Tayeb Hamdi, médecin réputé et chercheur chevronné en matière de politiques et systèmes de santé au Maroc.

Sur la base des déterminants épidémiologiques et scientifiques actuel, le chercheur en politiques et systèmes de santé, le Dr Tayeb Hamdi a expliqué, récemment dans les médias, sa vision sur un retour à la vie normale, à travers l’initiation dès le début du mois de mars prochain d’un assouplissement des restrictions sanitaires relatives aux voyages internationaux, la levée de l’obligation du port des masques dans les espaces ouverts et l’autorisation progressive des grands rassemblements en plein air. Il recommande aussi la suppression, à partir de la 3ème semaine de mars, de l’obligation du port des masques dans les espaces clos aérés, le retour progressif des grands évènements et rassemblements dans les espaces ouverts et intérieurs, y compris les prières «Taraouih» durant le mois de Ramadan prochain, les fêtes, les rassemblements, les funérailles et l’accès aux stades.

Il est important toutefois de continuer à recommander fortement aux personnes âgées et aux personnes vulnérables, même si elles sont vaccinées, d’éviter autant que possible les espaces clos et les grands rassemblements, de porter des masques et respecter la distanciation, à chaque fois que c’est nécessaire, estime l’expert. Pour lui, la protection sera de plus en plus une approche individuelle plutôt qu’une affaire collective. «La protection relèvera de la responsabilité individuelle et chacun aura à choisir les outils qui composent son pack de protection et le degré de celle-ci en fonction de ses besoins personnels, en tenant compte des personnes vulnérables de son entourage dont l’immunité ne répond pas convenablement aux vaccins», explique le Dr Tayeb Hamdi.

Pour les personnes qui n’ont pas pu bénéficier de la vaccination pour des raisons médicales, elles devront redoubler d’efforts, de vigilance, de respect des mesures barrières, affirme l’expert, notant que les jeunes enfants de moins de 11 ans seront de plus en plus des victimes collatérales de l’infection par virus du «Covid-19», après la levée des mesures restrictives individuelles et collectives, du fait qu’ils ne sont pas vaccinés. Pour le médecin, il serait judicieux d’ouvrir la possibilité de vaccination pour ces enfants dont les parents préfèrent l’immunité vaccinale aux risques de l’infection, des séquelles post «Covid» et du «Covid» long. Cette vaccination est par ailleurs très recommandée aux enfants vulnérables et à leurs familles, explique-t-il.

Concernant le système de santé, l’expert estime qu’il est grand temps de revenir à ses fonctions, celles de prendre en charge toutes les maladies et autres programmes de santé et de remédier au retard qui a affecté un certain nombre d’interventions médicales en raison de la pandémie. Ce retour sécurisé à la vie normale implique également le redéploiement du personnel des centres dédiés à la vaccination en limitant les effectifs pour libérer les professionnels et leur permettre de rejoindre leurs services d’origine. Mais le médecin et chercheur insiste sur l’impératif de poursuivre la vaccination, étant donné que la 3ème dose ou la dose de rappel demeureront la protection principale et efficace contre le risque de cas graves et de mortalité, pour les personnes vulnérables, et ce, pour de nombreuses années encore !

L’émergence d’un nouveau variant est très probable, selon le Dr Tayeb Hamdi, et la probabilité que ce variant soit plus grave que l’ «Omicron» reste réelle, assure-t-il, soulignant toutefois que les cas graves et les décès continueront d’être enregistrés principalement au sein des groupes non complètement vaccinés, notamment les personnes de plus de 60 ans ainsi que celles atteintes de maladies chroniques, sans que ces cas critiques ne constituent une menace pour le système de santé.

M. E.

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