«Croyances vs Réalités», une nouvelle campagne de prévention du suicide des jeunes

À l’occasion de la Journée nationale dédiée à la prévention du suicide des jeunes, célébrée samedi dernier, l’Association Sourire de Réda, présidée par Meryeme Bouzidi Laraki (photo), a lancé sa campagne annuelle de sensibilisation sur la situation des jeunes en souffrance. Cette campagne 2022 «Croyances vs Réalité» est construite sur un face-à-face très lisible entre une série de «croyances» plus ou moins rationnelles et la réponse objective dans la «réalité».
Les plus communes de ces croyances sont ainsi exposées : «Ceux qui disent qu’ils veulent se suicider ne le feront pas», «La menace de suicide, c’est du chantage pour attirer l’attention», «Il faut avoir un problème de santé mentale ou être fou pour se suicider», «Parler avec une personne de suicide va la pousser à le faire»… Ces croyances consolident le tabou qui perdure sur le suicide des jeunes et freinent la capacité de chacun à se sentir solidaire et à agir ! Sourire de Réda apporte une contradiction à ces idées fausses de manière simple et claire. Oui, toute menace de suicide est un appel à l’aide qui doit toujours être prise au sérieux (75% des personnes étant passées à l’acte l’avaient annoncé). Oui, la santé mentale peut être un facteur de risque, mais elle n’est pas déterminante dans tous les cas. Non, parler du suicide n’est pas en suggérer l’idée; c’est au contraire permettre à la souffrance de s’exprimer…
À travers cette campagne grand public, Sourire de Réda s’adresse à l’ensemble des parties prenantes impliquées de près ou de loin dans cette problématique : jeunes, parents, voisins, enseignants, éducateurs, médecins, psychologues, autorités, acteurs gouvernementaux, médias, influenceurs…
La campagne «Croyances vs Réalité» s’inscrit dans la démarche progressive de sensibilisation mise en œuvre par l’ONG depuis sa création en 2009, dans un esprit de cohérence et de continuité. Rappelons que Sourire de Réda s’assigne pour mission d’aider les jeunes en souffrance et de prévenir le suicide. En douze ans d’action continue, l’Association a réussi à lever le tabou, à mobiliser les acteurs institutionnels et, au-delà̀, l’ensemble de la société civile pour attaquer de front une problématique qui concerne tous les citoyens.

L. F.