Les dépôts à vue collectés par le secteur bancaire participatif au Maroc ont totalisé un encours de 3,8 milliards de DH en 2020, marquant une hausse annuelle de 49%, selon Bank Al-Maghrib. Ces dépôts, qui représentent 23% des ressources, sont détenus à hauteur de 78,1% par des particuliers résidents, à 3,2% par des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et à 17,5% par des personnes morales, précise la Banque Centrale dans son rapport annuel sur la supervision bancaire au titre de l’exercice 2020. De leur côté, les dépôts d’investissement, lancés en 2019, ont connu une croissance de 172% à 988,7 millions de DH, soit 5,9% du passif, fait savoir la même source. Outre les dépôts de la clientèle, les banques et fenêtres participatives se refinancent principalement par le biais de leurs fonds propres et de ressources collectées auprès de leurs maisons-mères sous la forme de contrats de «Wakala Bil Istithmar», de dépôts à vue intra-groupe pour les banques participatives et d’avances de liquidité exemptes d’intérêts pour les fenêtres participatives.
Les capitaux propres comptables des banques et fenêtres participatives, hors résultat de l’exercice, ont progressé, d’une année à l’autre, de 6% à 2,4 milliards de DH, soit 14,4% des ressources. Cette augmentation de 143 millions de DH résulte de l’effet conjugué de la hausse, d’une part, du capital social des banques participatives à près de 3,6 milliards de DH, et du creusement, d’autre part, du report à nouveau débiteur du secteur bancaire participatif à 1 milliard de DH, et du montant de capital non-versé à 200 millions de DH.
Le rapport de Bank Al Maghrib fait en outre ressortir que les injections de capital, effectuées par les banques participatives, sont principalement destinées à contrecarrer l’effet des résultats déficitaires pour maintenir les capitaux propres comptables au-dessus du seuil minimal réglementaire de 200 millions de DH. Les dotations en capital des fenêtres participatives ont stagné à 695 millions de DH. S’agissant de l’encours de refinancement des banques participatives auprès des maisons-mères par «Wakala Bil Istithmar», il a augmenté de 40% en un an, à 3,4 milliards de DH, représentant 25,2% du total-passif de ces banques.
Les banques participatives ont eu également recours à des refinancements sous la forme de dépôts à vue intra-groupe, d’un encours total de 465,3 millions de DH à fin 2020, soit 3,5% des ressources de ces banques.
Parallèlement, la Banque Centrale indique que les avances reçues par les fenêtres participatives se sont appréciées de 93% en un an à 1,2 milliard de DH, soit 35% de leurs ressources. La part des marges constatées d’avance dans les autres passifs est restée stable à 80%, soit 22% du total-passif.
A. A.
