Les mots forts de Tarik Senhaji, Président de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux

Tarik Senhaji, Président de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), a livré un excellent réquisitoire, jeudi dernier à Rabat, lors de la conférence annuelle de l’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (ASFIM). Un important forum qui a réuni les principaux acteurs de la sphère financière autour d’une réflexion stratégique sur le rôle de l’épargne nationale dans le financement des grands projets du Maroc.
Parmi les idées fortes émises par le haut responsable, on cite ces quelques passages :
– «L’industrie financière ne cesse de battre des records. Des records en termes d’encours avec 790 milliards de DH sous gestion à la fin du mois dernier, mais des records surtout en termes de contribution au développement économique de notre pays. En effet, l’épargne collectée par les OPCVM auprès des investisseurs, qu’ils soient particuliers ou institutionnels, peut être ainsi réinvestie en instruments financiers émis par des émetteurs publics ou privés permettant ainsi de financer le budget de l’État et d’accompagner les projets d’investissement des opérateurs publics et privés».
– «Les OPCVM sont l’un des principaux apporteurs directs de financement à l’Etat marocain. Ils détiennent, à fin septembre 2025, près de 40% de l’encours total des Bons du Trésor en circulation. Ils participent activement au financement des infrastructures publiques et privées, détenant 28% des encours obligataires du secteur autoroutier et ferroviaire, 47% de ceux du secteur portuaire, 69% du secteur aéroportuaire, 80% pour l’eau et l’électricité, et jusqu’à 88% pour le secteur des télécommunications».
«La protection des investisseurs et l’intégrité des marchés sont les piliers qui nous ont guidés et nous ont portés à ces grandes réalisations. C’est en maintenant une régulation proactive, juste et équitable, que nous assurerons le socle de l’attractivité, de la croissance et de la résilience».
«Aujourd’hui, nous pouvons légitimement être fiers d’avoir pu construire une infrastructure et un maillage de gestion d’actifs, une ligne grande vitesse capable d’amplifier notre capacité de financement et d’élargir l’assiette de l’épargne investie, qui irrigue aussi bien nos entreprises que nos territoires et permettent le financement de notre économie et son développement durable».