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Après Dieu, le virus seul connaît les réponses…

PAR HASSAN EL ARCH

Somme toute, c’est un Ramadan «ronronnant» qui s’achève. Pas beaucoup de turbulences au plan social et peu de mauvaises surprises au plan économique. En revanche, il y a du stress en matière politique. L’Espagne et l’Allemagne, deux partenaires majeurs du Royaume et donc supposés amis, brouillent dangereusement les cartes dans le jeu des intérêts bilatéraux. L’un et l’autre affichent, depuis peu, vis-à-vis du Maroc une attitude ambigüe pour le premier et hostile pour le second. En toile de fond : la souveraineté du Royaume sur son Sahara et la bienséance politique que le voisinage commande entre voisins.

Oui, un Ramadan plutôt «flat», comme aiment à dire les statisticiens, avec tout de même quelques petites bonnes notes, n’en déplaise aux oracles du dimanche… La campagne de vaccination s’accentue et repart sur une tendance qui rassure, après le coup de frein logistique qui l’avait caractérisée il y a quelques semaines. Certains secteurs frémissent tout doucement et, à défaut de rebondir, donnent des signes de retour à la normale sur les court et moyen termes. Le tourisme, par exemple, l’artisanat, l’agriculture, la pêche, les métiers de bouche et la grande distribution. La lecture de ces signes, tout au long du Ramadan qui s’achève, permet de faire un décryptage qui rassure sur cette fameuse résilience que l’on prête souvent aux Marocains.

Mais ne nous leurrons pas. Des pans entiers de l’économie restent sous perfusion ! Et à moins que l’État ne fasse un énième effort pour rationaliser les ressources (réelles ou mobilisables) et préserver ainsi l’équilibre ténu des agrégats, on voit mal comment 2021 pourrait se terminer mieux qu’elle n’a commencé. Mais qui peut se prévaloir de la moindre visibilité en ces temps de pandémie ?

Dans un mois et demi, la saison d’été sera là avec ses langueurs mais ses incertitudes aussi. Elle sera suivie par une rentrée comme on n’en a pas vu depuis cinq ans, échéances électorales obligent. Au flou épidémiologique s’ajoutera un autre, politique et législatif. L’horizon de visibilité, en cet Aid Al Fitr, est terriblement opaque. Après Dieu, le virus seul connaît les réponses…

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