Le service de presse de l’ONU a posté sur son site internet un article indiquant que la ville de Fès, qui a récemment accueilli le Forum Mondial de l’Alliance des Civilisations des Nations-Unies (UNAOC), s’érige depuis des siècles en creuset de religions et de cultures. Le site onusien a en effet révélé, dimanche dernier, dans cet article consacré à la capitale spirituelle du Royaume, que le cimetière juif de Fès, vieux de 200 ans, symbolise la coexistence harmonieuse des diverses communautés de la ville. Johanna Devico Ohana, une Juive qui assure l’entretien du cimetière, citée par le service de presse de l’ONU, a déclaré qu’«Ici, nous vivons en harmonie. Il n’y a pas de tension. Nous savons tous que nous étions Juifs, Musulmans ou Catholiques et nous n’avons jamais eu de problèmes de ce point de vue».
La même source indique que le père de Johanna Devico Ohana, qui avait dû quitter le pays pour suivre un traitement médical, a demandé à Johanna, avant de mourir, de lui faire cette promesse : «Si jamais je meurs en France, insistait-t-il, ramènes-moi à Fès». Le défunt avait également prié sa fille «de prendre soin du cimetière juif dont il s’était longtemps occupé». Sa fille a accepté les deux demandes et son père repose ainsi dans le cimetière dont elle assure à son tour l’entretien», précise le portail de l’ONU. «Mon père était un amoureux du Maroc et un amoureux de Fès», confie Johanna Devico Ohana, qui est née et a grandi dans la ville.
Le cimetière juif, situé dans le Mellah, se distingue par ses tombes semi-cylindriques, qui évoquent l’histoire de la florissante communauté juive du Maroc, souligne la même source. Le portail rappelle, en citant le Conseiller de S.M. le Roi, André Azoulay, lors de l’inauguration du 9ème Forum de l’UNAOC, que «le Maroc s’est construit autour d’un modèle d’ouverture, d’harmonie et de synergie grâce à ses confluents arabo-islamiques, amazighs et saharo-sassanides, qui s’est encore enrichi par des apports africains, andalous, hébreux et méditerranéens».
Le service de presse de l’ONU précise qu’«Aujourd’hui, la ville est connue pour ses arts, ses sciences, son artisanat et ses activités commerciales. La médina de Fès, souvent décrite comme le centre culturel et spirituel du Maroc, est inscrite au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO)», ajoutant que la ville abrite également un grand brassage de cultures et d’identités, illustré par son quartier juif, le Mellah».
