Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, assassiné aujourd’hui à Téhéran

C’était le chef du Bureau politique du Hamas. Ismaïl Haniyeh a été assassiné dans une frappe aérienne israélienne à Téhéran. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi le mouvement islamiste palestinien, en guerre contre Israël depuis plus de neuf mois dans la bande de Gaza.
Le Hamas a publié un communiqué dans ce sens : «Notre frère, le dirigeant, le Mujahid Ismaïl Haniyeh, chef du mouvement Hamas, est mort dans un raid sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau Président iranien».
Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique iranienne, ont annoncé pour leur part que «La résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du Bureau politique de la résistance islamique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et lui ainsi que l’un de ses gardes du corps sont morts en martyrs», selon un communiqué sur leur site d’information Sepah.
Si les deux mouvements dénoncent la responsabilité d’Israël dans la mort d’Ismaïl Haniyeh (62 ans), l’État hébreu n’a pas encore répondu à ces accusations, ni publié de déclarations à ce sujet. La mort du chef politique du Hamas soulève de lourdes questions sur l’avenir des négociations concernant la guerre à Gaza.
Ismaïl Haniyeh s’était rendu à Téhéran pour assister mardi dernier à la prestation de serment du nouveau Président iranien Massoud Pezeshkian devant le Parlement. Lors de son discours d’investiture, Massoud Pezeshkian, un réformateur, a dénoncé les crimes d’Israël dans le territoire palestinien, tandis que des Iraniens présents à la cérémonie scandaient «Mort à Israël ! Mort à l’Amérique !». Le nouveau Président iranien a déclaré : «Ceux qui fournissent les armes qui tuent les enfants à Gaza ne peuvent pas donner des leçons d’humanité et de tolérance aux autres», a-t-il déclaré en faisant référence aux États-Unis.
Ismaïl Haniyeh était l’un des plus hauts dirigeants du Hamas au cours des deux dernières décennies. Il s’était fait connaître aux yeux du monde entier en 2006 en devenant Premier ministre de l’Autorité palestinienne, après la victoire surprise de son mouvement aux législatives.