Ayumu Watanabe : «Le Maroc a été au centre de l’animation mondiale pendant le FICAM»

C’est l’une des sommités mondiales du cinéma d’animation et il a fait le déplacement à Meknès pour la 20ème édition du Festival International du Cinéma d’Animation, tenue à Meknès du 6 au 11 mai courant. Pour cette première participation, il a été doublement plébiscité ! Nous l’avons interviewé suite au sacre de son film.
Propos recueillis par LAIDIA FAHIM
LE TEMPS : Vous venez de participer, pour la première fois, au Festival International du Cinéma d’Animation de Meknès. Quelles impressions vous a inspirées cette 20ème édition du FICAM ?
AYUMU WATANABE : Dès mon arrivée à Meknès, j’ai senti la passion qui est portée à l’animation au festival. Les raisons de cet engouement se lisaient dans chaque événement, dans chaque projection… Cette passion pour l’animation est liée à l’attitude des jeunes gens et des étudiants. La manière de se confronter à l’image animée a été très nettement visible dans ce festival. La pureté de cette passion fait de ce festival quelque chose d’unique !
LE TEMPS : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
AYUMU WATANABE : Le FICAM est un festival libéré des contraintes commerciales. En tant que créateur, je suis impressionné par la forme des échanges rendus possibles par ce festival, ce qui lui confère une pureté que l’on sent très fort dans l’engouement et dans le partage, et qui sont très rares. C’est la conséquence de la ligne éditoriale des personnes qui travaillent au succès de ce festival et qui considèrent l’animation comme un genre culturel d’une très grande valeur, entre autres personnes Mohamed Beyoud, le Directeur Artistique du festival.
LE TEMPS : Votre film «La chance sourit à Madame Nikuko» a été doublement plébiscité, remportant le Prix du meilleur long-métrage d’animation «Long Compet’» ainsi que le Prix du public «Long Compet’». Comment avez-vous accueilli cette double consécration ?
AYUMU WATANABE C’était vraiment un honneur pour moi de venir participer et contribuer, avec une petite part, à ce FICAM 2022. Sans la moindre hésitation, je dis que nous avons été au centre de l’animation mondiale, pendant ce festival à Meknès. Je suis persuadé que le Maroc surprendra le monde entier par ses productions animées ! Les deux Prix m’ont fait plaisir. Mais ce qui m’animait, c’était la gratitude pour la projection de mon film. Déjà, le fait qu’il soit projeté est une récompense pour moi. Les distinctions reçues sont une récompense suprême pour l’équipe qui a travaillé avec moi sur le film plébiscité.