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Important débat au FICAM sur la production de séries d’animation en Afrique

Le FICAM (Festival International du Cinéma d’Animation de Meknès) se poursuit avec un programme éclectique. Au Forum des Métiers du Film d’Animation, une rencontre sur «La production de séries d’animation en Afrique» a été animée par Adja Soro du «Studio Kä» (Côte d’Ivoire), Abel Kouame d’«Afrikatoon» (Côte d’Ivoire), Cyrille Masso de «MAS Studio” (Cameroun) et Daniel Atchali de «MESS Pictures» (Togo). Jean-Paul Commin a assuré la modération de cet échange, où les intervenants ont tenté de répondre à plusieurs questions cruciales : quel est l’état de la production d’animation chez nos voisins africains ? Comment attirer des professionnels qualifiés dans les différents domaines de fabrication d’une série d’animation ? La technique est-elle nécessairement définie par le budget ? Quelles sont les limites de l’apprentissage autodidacte dans une chaîne de production ?

Une conférence de presse dédiée au créateur américain Bill Plympton (à gauche sur la photo), grand dessinateur de bandes dessinées et réalisateur de films d’animation, a permis aux journalistes et aux étudiants d’échanger avec cette figure majeure de l’animation indépendante, considérée comme la première personne à avoir dessiné entièrement à la main un long métrage d’animation. Il est à souligner que lors de cette conférence, Alexis Hunot a assumé les responsabilités de modérateur et de traducteur.

LE TEMPS a interrogé Bill Plympton sur son regard actuel sur l’industrie du cinéma d’animation, étant donné son parcours et sa riche expérience. Il a répondu : «Je suis très satisfait de voir de grands studios comme Pixar et Illumination car ils contribuent à rendre le cinéma d’animation encore plus populaire. Quand j’étais jeune, il n’y avait qu’un seul film par an, souvent un film de Disney. Aujourd’hui, il y a au moins deux ou trois films d’animation qui sortent chaque semaine, voire chaque mois. C’est fantastique ! De nombreux enfants veulent maintenant faire de l’animation, alors qu’auparavant, dans ma jeunesse, ils rêvaient de devenir footballeurs. J’ai réalisé mon premier long-métrage en 1992, intitulé «The Tune» («La Chanson»), qui a connu un grand succès. Avec ce film, j’ai démontré qu’une seule personne pouvait réaliser un film. Aujourd’hui, il est extraordinaire de voir ce que l’on peut accomplir avec un ordinateur. De nombreuses personnes réalisent seules désormais des films, et j’ai peut-être contribué, en quelque sorte, à ouvrir la voie dans ce domaine».

En début de soirée, le long-métrage en compétition «Saleem» a été projeté au théâtre de l’Institut Français, en présence de la réalisatrice Cynthia Madanat Sharaiha.

LAIDIA FAHIM

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