Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Assurément, c’est l’événement-phare, cette semaine au Maroc, dans l’écosystème des nouvelles technologies. Le Gitex, Salon mondial de grande envergure et de portée considérable, fait escale du 14 au 16 avril courant à Marrakech, dans une version Afrique qui fait beaucoup de buzz, depuis plusieurs semaines. On en comprend aisément le sens et les enjeux dès lors qu’on met en contexte ce qui sous-tend ce méga-événement : la Stratégie nationale «Maroc Digital 2030».
Les principaux décideurs et hauts responsables concernés directement (ou indirectement) par la high-tech dans le Royaume abondent dans la même direction. Celle du changement par la transformation digitale. À commencer par le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, la Ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, le Directeur Général de l’Agence de Développement Digital (ADD), Mohammed Drissi Melyani, le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, ou encore le Président de la Fédération des Technologies de l’Information, des Télécommunications et de l’Offshoring (APEBI), Redouane El Haloui.
Tout va de plus en plus vite en la matière. Il n’y a qu’à regarder dans le rétroviseur du calendrier. La Stratégie nationale «Maroc Digital 2030» a été officiellement lancée le 25 septembre 2024 à Rabat, dans une énorme effervescence médiatique, en présence de la plupart des membres de l’Exécutif, du Conseiller de S.M. le Roi, André Azoulay, de Présidents d’instances constitutionnelles et de dirigeants d’établissements publics. À la clé, création de 240.000 emplois directs, une contribution significative au produit intérieur brut et l’ambition d’ériger le Maroc en un pays numériquement productif.
La tenue du Gitex Africa 2025, environ 6 mois après l’annonce de cette Stratégie nationale, est un bon indicateur. Il donne désormais plus de sens, en effet, à cette dynamique, même si la première édition du Salon est antérieure, puisque Marrakech l’avait accueillie en 2023. Un sondage révèle que 84% des exposants au Salon disent vouloir s’implanter ou se développer au Maroc, grâce aux mises en relations et connexions établies lors de cet événement. Tout se passe dorénavant comme si chaque édition du Gitex devenait une brique supplémentaire dans la communication sur le «Maroc Digital 2030». Les acteurs privés et publics de cet écosystème sont dans cette disposition d’esprit. Cela renseigne, en tout cas, sur leur prise de conscience des enjeux qui gouvernent les projets et les investissements dans ce secteur. L’objectif majeur reste celui-là : faire entrer le Maroc dans le top 50 mondial de l’indice de développement du E-gouvernement. Un sacré challenge !
