La presse sportive dénonce l’accréditation par la CAF des Youtubeurs et influenceurs

L’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS, section Afrique) a publié hier un communiqué exprimant son étonnement et sa désapprobation quant à l’accréditation accordée par la Confédération Africaine de Football (CAF) à des personnes étrangères à la corporation journalistique, dans le cadre de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule en Côte d’Ivoire depuis le 13 janvier jusqu’au 11 février prochain.
L’AIPS Afrique, que préside le Sénégalais Abdoulaye Thiam, rappelle à la CAF et au Comité d’Organisation Local (COL) que «l’accréditation presse est exclusivement réservée aux journalistes professionnels clairement identifiés et affiliés à un média, ainsi qu’aux journalistes free lances». Sont exclus de cette catégorie l’ensemble des individus qui ne respectent pas le code de déontologie du journalisme : youtubeurs, influenceurs, facebookeurs, publicistes et autres lobbyistes. Une catégorie d’individus qui sont «En général à la recherche du buzz, là où les journalistes professionnels font de l’information», souligne l’AIPS Afrique dans un communiqué reçu hier par le Bureau de la MAP à Dakar.
La confusion entre ces «intrus» et les journalistes professionnels a créé des problèmes lors des conférences de presse, car ces personnes cherchent généralement le buzz plutôt que de fournir une information de qualité. L’AIPS Afrique estime qu’«Il est inacceptable que des personnes étrangères à la profession puissent accéder aux mêmes zones de travail (Media Center, Zone Mixte, Tribune de presse, stades d’entraînement, etc) que les journalistes professionnels», rendant de ce fait difficile, et par endroits, l’exercice de la profession.
«Par conséquent, loin de s’immiscer dans la gestion de la CAN, une propriété de la CAF, l’AIPS Afrique invite l’instance panafricaine à garantir les meilleures conditions de travail aux journalistes professionnels accrédités pour le tournoi. Cela passe par le respect des journalistes et de leur métier, ainsi que des relations qu’ils entretiennent avec les acteurs de la compétition», indique le communiqué.