En vedette au dernier Gitex : le câble sous-marin à fibre optique «West Africa» de Maroc Telecom

Lors du GITEX Africa, tenu à Marrakech la semaine écoulée, le groupe Maroc Telecom a communiqué sur ses investissements stratégiques à travers le déploiement d’un nouveau câble sous-marin à fibre optique, le «West Africa», qui relie ses filiales africaines (sous la marque continentale «Moov») et qui les interconnecte à la boucle optique mondiale.
Les objectifs de cette réalisation majeure :
– Mise en place d’un réseau Haut Débit performant au niveau des filiales du groupe en favorisant l’accès des populations à la technologie, à la connaissance et au savoir.
– Renforcement du réseau de câbles à fibres optiques déployées par le groupe Maroc Telecom pour améliorer la connectivité et renforcer la sécurité du trafic international du continent.
Le câble «West Africa» du groupe Maroc Telecom est conçu pour répondre aux besoins croissants des filiales en termes de connectivité et de bande passante internet. Cela leur permet de disposer de leur propre infrastructure internationale leur permettant d’accompagner l’évolution des usages Data Fixe et Mobile de leurs clients à des coûts optimisés, à l’instar d’autres opérateurs de la sous-région ouest-africaine.
Cette nouvelle infrastructure a permis au groupe Maroc Telecom d’optimiser les coûts d’accès à la Bande Passante Internationale (BPI) tout en doublant la capacité BPI de ses filiales.
La mise en service du segment Sud du câble sous-marin à fibre optique «West Africa» a démarré depuis juillet 2021. D’une longueur de 8.600 km et d’une capacité de 20 Tbps (extensible à 40Tb/s), il interconnecte le Maroc à la Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin, au Gabon et à la Mauritanie à travers 7 points d’atterrissement (Casablanca, Dakhla, Abidjan, Lomé, Cotonou, Libreville et Nouadhibou). Il relie également les filiales non côtières (Moov Africa Malitel, Moov Africa Burkina et Moov Africa Niger) via le câble terrestre transafricain en passant par la Côte d’Ivoire et le Togo.
Le segment Nord est également opérationnel depuis avril 2022. D’une capacité de 60 Tb/s, il relie Casablanca à Lisbonne (Portugal) avec une longueur de 814 km. Il permet de relier tous les opérateurs du groupe Maroc Telecom, ainsi que les opérateurs de la région ouest-africaine à la boucle optique internationale en Europe.
L’investissement atteint 150 millions d’euros, financé par un consortium constitué de Maroc Telecom et de ses filiales africaines. Ce grand projet, qualifié de coopération solidaire «panafricaine», accompagnera la transformation digitale et le développement du Haut et Très Haut débit en Afrique, pour combler la fracture numérique, rapprocher les populations en favorisant le désenclavement numérique, améliorer la connectivité des utilisateurs et renforcer la souveraineté numérique du continent.
Il faut souligner aussi que le câble apporte une sécurisation des infrastructures BPI dans les pays où il atterrit, ce qui permet de maintenir leur souveraineté numérique et d’assurer la continuité des services digitaux. II apporte également une infrastructure de nouvelle génération pour accompagner le besoin croissant du continent africain en matière de connectivité.
Le groupe Maroc Telecom continue à déployer des réseaux fiables et sécurisés, représentant un enjeu économique majeur et un facteur essentiel d’attractivité des territoires.
Pour rappel, voici les projets importants de construction de câbles en fibre optique déjà réalisés par le groupe Maroc Telecom :
– Le Transafricain en 2014 : câble terrestre de 5.700 kilomètres de long, partant du Maroc vers le Niger en passant par la Mauritanie, le Mali et le Burkina. En 2021, il a été étendu à la Côte d’Ivoire et au Togo pour être relié au nouveau câble sous-marin «West Africa».
– Le Loukkos en 2012 : câble sous-marin d’une longueur de 187 kilomètres reliant le Maroc (Asilah) à l’Espagne (Rota, Séville).
– L’Atlas Offshore en 2007 : câble sous-marin de plus de 1.600 kilomètres reliant le Maroc (Asilah) à la France (Marseille).