Samedi 29 avril, 6h15 du matin, gare ONCF Casa Oasis. Une scène surréaliste, invraisemblable. On aurait cru à une séquence digne d’un film-catastrophe de deuxième zone ou d’une série B de très mauvais goût !
Un train fou a traversé la gare à une vitesse folle, estimée à au moins 90km/h, semant la terreur parmi les dizaines de voyageurs qui attendaient sur les deux quais, de part et d’autre de la ligne ferroviaire. La panique a gagné les voyageurs en partance, en particulier les enfants et les personnes âgées. Une vieille dame a failli s’évanouir.
Le convoi du train, qui était composé de dizaines de wagons-containers et de plateformes logistiques, était long de plusieurs centaines de mètres. Il arrivait de la gare Casa Voyageurs et se dirigeait vers la sortie de la ville. Aucune indication ne permettait de connaître sa destination. L’aéroport ? Berrechid ? Settat ? Benguérir ? Marrakech ?
Le train fou a déboulé dans la gare Casa Oasis sans aucune alerte sonore préalable, ni message diffusé sur les haut-parleurs pour mettre en garde les voyageurs aux abords des quais. Alors qu’on commençait à se rassurer un peu sur la qualité des prestations de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), cet incident inouï remet une couche en matière de couacs signés par l’opérateur ferroviaire.
Le cheminot qui était aux commandes de ce train infernal mérite une sanction exemplaire ! Non seulement il a enfreint de manière consternante le règlement de circulation sur la voie ferrée en zone urbaine, mais il a surtout mis en danger des dizaines de voyageurs sur les quais.
Comment l’ONCF compte-t-il corriger le tir avec cette nouvelle image écornée ?
H. E.
