Quelle moitié du verre regardez-vous ?

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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De temps en temps, quelques bonnes nouvelles viennent atténuer la grisaille ambiante et nous rappeler que, «Covid» ou pas, l’envie de positiver est souvent plus puissante que la tentation nihiliste !
La pluie est revenue. Elle a même arrosé plus que nécessaire certaines régions du Royaume, jusque-là dans le rouge pluviométrique à défaut d’être dans le vert, au propre et au figuré. Le ministère de l’Agriculture nous dit que ces pluies sont tardives, mais n’en sont pas moins providentielles car elles assurent le bon état du cheptel et rehaussent un peu le niveau des barrages. Ce n’est pas rien. Nos aïeux ne disaient-ils pas que «les pluies de mars» sont toujours un merveilleux don du ciel ?
Quoi encore ? Le Sahara marocain s’invite au désert du Néguev où un Sommet sur la conjoncture sécuritaire de la région a été tenu, fin mars, entre Israël, les États-Unis, le Maroc, les Émirats Arabes Unis, Bahrein et l’Égypte. Le Chef de la diplomatie israélienne, Yair Lapid, a déclaré à son homologue marocain Nasser Bourita, en marge de ce conclave : «Nous allons œuvrer de concert et dans le cadre d’une relation privilégiée, pour faire face aux tentatives visant à porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc». En écho à cette posture politique, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a fait un saut à Rabat pour réaffirmer devant le Chef de l’Exécutif, Aziz Akhannouch, la volonté de Washington de rehausser encore davantage la qualité des relations d’amitié et de coopération entre le Royaume du Maroc et les États-Unis.
Mais encore ? Madrid change de logiciel dans sa politique étrangère envers Rabat et affirme, pour la toute première fois, son engagement à soutenir le plan de gestion marocain du dossier du Sahara.
Ensuite ? Les Lions de l’Atlas ont rugi et, avec eux, le Maroc tout entier, en cette belle soirée du 29 mars. Le Maroc a, en effet, validé son ticket pour le Mondial de football du Qatar après un match d’anthologie contre la République Démocratique du Congo.
Tout cela est bon pour le moral. Tout comme la reprise dynamique de l’économie, la stabilisation de la situation sanitaire, le retour à la vie normale et la sérénité spirituelle qu’apporte le Ramadan. Les esprits chagrins préféreront évidemment regarder la moitié vide du verre en invoquant la flambée des prix des carburants, la hausse du coût de la vie, le chômage, les inégalités sociales… La moitié pleine du verre, en ce qui nous concerne, compte davantage dans la volonté de faire toujours avancer ce Maroc que nous aimons, de le défendre et de le porter dans nos cœurs envers et contre tout !