La 20ème édition du FICAM démarre en trombe à Meknès
Placée sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 20ème édition du FICAM (Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès) a démarré ses festivités avant-hier vendredi avec une belle cérémonie d’ouverture qui s’est tenue à 18h au Théâtre de l’Institut Français de Meknès.
Prévue du 8 au 11 courant, cette 20ème édition a lieu après deux années de suspension en raison de la crise sanitaire. C’est donc une reprise pleine de symboles et d’émotions, le festival ayant manqué à ses nombreux inconditionnels, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Une reprise qui coïncide aussi avec les 20 bougies de l’événement, soufflées par la Fondation Aïcha qui organise le Festival chaque année sous la houlette de son fondateur et parrain, Mardochée Devico, entrepreneur humaniste et fervent promoteur du terroir meknassi.
La journée d’ouverture a rendu hommage à Philippe Peythieu et Véronique Augereau qui assurent depuis 1990 le doublage des voix françaises de Marge et Homer dans la célébrissime série «Simpsons», une œuvre d’animation culte, mondialement connue depuis de très nombreuses années. Grands maîtres du doublage, les deux comédiens français ont donné une Master Class exceptionnelle autour de l’art du doublage, hier samedi 12h à la Médiathèque de l’Institut Français de Meknès, dans le cadre des rendez-vous «Thé à la menthe avec…», un concept de débats sur un ton convivial devenu, au fil des éditions, l’un des moments incontournables du FICAM. Cette première journée du festival a été également l’occasion de lancer le 1er Forum des Métiers du Film d’Animation au Maroc, tenu durant trois jours : 6, 7 et 8 mai.
Il convient de rappeler que les appels d’offres initiés par les chaînes de télévision «Al Oula» et «2M» pour la production des premières séries d’animation marocaines ont ouvert de nouvelles perspectives pour le développement de l’art de l’animation au Maroc. Une belle initiative qui devrait permettre de dynamiser ce secteur générateur d’emplois. De fait, le FICAM confirme sa vocation à accompagner cette dynamique culturelle à travers son soutien via le Forum des Métiers du Film d’Animation. Rappelons que le Forum rassemble des studios d’animation ainsi que l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan et l’Ecole des Beaux-Arts de Casablanca.
Rappelons également que la soirée d’ouverture a été marquée par la remise du Grand Prix Aïcha de l’Animation 2022a, décerné à «Irréversible», un projet de court-métrage d’animation porté par Kenza El Hamzaoui et Chaimaa Lahnech, deux jeunes lauréates de l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan.
La deuxième journée du Festival, hier samedi, a démarré dès 9h avec la présentation des projets des 5 auteurs retenus dans le cadre de la 7ème Résidence Francophone d’Ecriture pour le Film d’Animation. Jean Regnaud, scénariste et encadrant de cette Résidence, a animé cette rencontre. Celle-ci a été suivie du Making Of de «Les enfants de la mer» et de «La chance sourit à Madame Nikuko» du réalisateur Japonais Ayumu Watanabe, un des ténors de l’élite japonaise et mondiale du film d’animation.
Les grands moments se suivent donc au FICAM et apportent beaucoup de plaisir aux festivaliers. Michel Ocelot, dont le nom est associé à l’histoire du festival, a ainsi présenté en exclusivité à Meknès des images de son prochain long-métrage «Le pharaon, le sauvage et la princesse». «Le sommet des dieux», long-métrage en compétition, a été présenté à 19h au Théâtre de l’Institut Français de Meknès en présence de Didier Brunner, producteur du film. Au Théâtre Mohammed El Mennouni, Carlo Vogele, réalisateur luxembourgeois, qui a fait ses preuves au mythique Studio Pixar, a présenté pour sa part «Icare», son premier long-métrage d’animation.
Jusqu’au 11 mai courant, le FICAM fait ainsi vibrer Meknès et la vie culturelle au Maroc, de manière générale. Une très belle initiative au crédit de la Fondation Aïcha et de ses partenaires, notamment l’Institut Français de Meknès et l’agence Fil Rouge, qui gère les relations publiques et les relations presse de l’événement avec un grand professionnalisme.
LAIDIA FAHIM
