Le Maroc fait face à une aggravation inquiétante de sa situation hydrique, malgré une légère amélioration par rapport à l’année précédente. «Au 24 août 2025, le taux global de remplissage des barrages n’atteint que 34,22%», a indiqué récemment la Direction Générale de l’Hydraulique. Un chiffre en hausse par rapport à l’été 2024 (27,67%), mais qui masque une réalité préoccupante : près de la moitié des bassins hydrauliques du pays sont en dessous des 30% !
Selon les données officielles, les retenues ont perdu plus de 790 millions de m3 depuis la mi-juin dernier, soit une baisse de 12,1% en deux mois. Les raisons sont multiples : vagues de chaleur extrême, retour du chergui, évaporation accélérée, déficit pluviométrique persistant et consommation accrue due aux besoins domestiques, agricoles et touristiques. Parmi les bassins les plus touchés, figurent ceux de l’Oum Er-Rbia (seulement 10%), de la Moulouya, du Souss-Massa et de Drâa-Oued Noun. Seul le bassin du Bouregreg affiche une situation rassurante avec un taux de remplissage supérieur à 63%.
Cette situation met en lumière l’urgence de développer des alternatives telles que le dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées, ainsi que le renforcement des mesures d’économie d’eau et de sensibilisation à une consommation responsable. Faute de pluies suffisantes dans les prochains mois, le début de la campagne agricole pourrait s’annoncer particulièrement difficile !
