Le Kenya appuie le plan marocain au Sahara et ouvre son ambassade à Rabat

Le rapprochement entre le Maroc et le Kenya est acté et une ambassade de ce pays a été officiellement ouverte le 26 mai courant, à Rabat. À l’occasion de la visite officielle du Premier ministre kényan, Musalia Mudavadi, au Maroc du 26 au 27 mai courant, le Kenya a affiché son appui au plan d’autonomie comme base crédible, après avoir, pendant des décennies, apporté son appui à la fantomatique «Rasd». Une décision qui aura désormais des répercussions géopolitiques en Afrique de l’Est. Depuis quelques années, le Maroc marque des points dans cette région, ce qui incitera assurément d’autres États à suivre le cas du Kenya.
Depuis l’annonce en septembre 2022 par le Président William Ruto de la fin de la reconnaissance de la «Rasd» par le Kenya, une nouvelle page s’est ouverte entre les deux pays. L’inauguration de l’ambassade du Kenya à Rabat lundi dernier est riche en symboles et reflète l’approfondissement des liens et un réalignement significatif sur le conflit artificiel du Sahara.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et du Premier Secrétaire du Cabinet des Affaires étrangères et de la diaspora du Kenya, Musalia Mudavadi.
Au cours de la visite officielle de deux jours du haut responsable kényan au Maroc, les deux pays ont signé cinq protocoles d’accord visant à renforcer la coopération dans les domaines du logement, du développement urbain, de la jeunesse, de la formation, de la promotion du commerce et du renforcement des capacités de la fonction publique.
S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la signature du protocole d’accord, Nasser Bourita a décrit le Kenya comme «Un acteur central et une pierre angulaire de la paix et de la stabilité en Afrique», exprimant la volonté du Maroc d’approfondir la coopération dans tous les secteurs. Musalia Mudavadi a, pour sa part, salué le Maroc comme «Une puissance économique montante sur le continent» et a souligné l’importance d’élargir la collaboration bilatérale.