Le Maroc porté à la présidence du Comité du Patrimoine Immatériel pour l’année 2022

Le Maroc a été élu, jeudi dernier, à la présidence du Comité du Patrimoine Immatériel de l’UNESCO pour l’année 2022, apprend-on auprès de la représentation du Royaume au sein de cette organisation onusienne. Le Maroc a été élu en la personne de l’Ambassadeur délégué permanent à l’UNESCO, Samir Addahre, à l’unanimité des 24 États membres qui composent le Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel de l’organisation onusienne.
Le Royaume présidera, à ce titre, la 17ème session de ce Comité qui se tiendra du 28 novembre au 3 décembre 2022. Les 24 pays membres actuels du Comité sont l’Arabie Saoudite, l’Azerbaïdjan, le Botswana, le Brésil, le Cameroun, la Chine, la Côte d’Ivoire, Djibouti, la Jamaïque, le Japon, le Kazakhstan, le Koweït, le Panama, les Pays-Bas, le Pérou, la Pologne, la Corée du Sud, le Rwanda, le Sri Lanka, la Suède, la Suisse, la Tchéquie, le Togo ainsi que le Maroc qui occupait la vice-présidence du Comité depuis le 17 décembre dernier.
Le Comité est chargé notamment de promouvoir les objectifs de la Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de donner des conseils sur les meilleures pratiques et de formuler des recommandations sur les mesures de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il étudie, entre autres, les demandes d’inscription sur les listes de l’UNESCO ainsi que des propositions de programmes ou de projets. Le Comité est également en charge de la fourniture d’une assistance internationale en matière de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Il est aussi chargé de la mise en œuvre de la Convention de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, principalement à travers l’élaboration d’une série de directives opérationnelles et d’un plan pour l’utilisation des ressources du Fonds pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel tel que défini dans l’Article 25 de la Convention. Il soumet ces documents à l’Assemblée générale de l’UNESCO pour approbation.
Rappelons que la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un traité de l’UNESCO adopté par la Conférence générale de l’organisation onusienne, le 17 octobre 2003 et entré en vigueur en 2006. Il a pour objectifs de veiller à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, au respect du patrimoine culturel immatériel des communautés, des groupes et des individus concernés, à la sensibilisation aux niveaux local, national et international à l’importance du patrimoine culturel immatériel et de son appréciation mutuelle et à la coopération et l’assistance internationales en la matière.
La notion de «patrimoine culturel» a évolué au cours des dernières décennies, en partie du fait des instruments mis en place par l’UNESCO. Au-delà des monuments et des collections d’objets, ce patrimoine culturel englobe désormais les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises aux générations futures, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels, les événements festifs, les connaissances et les pratiques concernant la nature et l’univers ainsi que les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.