Les professionnels du poulet font le point à l’approche du Ramadan
Ahmed El Bouari, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a reçu lundi dernier une délégation du Conseil d’Administration de la FISA (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole) composée du Président et du Secrétaire Général de la Fédération et des Présidents des Associations affiliées à cette Fédération.
L’objet de cette réunion consistait à examiner la conjoncture du secteur et à faire le point sur l’approvisionnement du marché national en viandes de volailles et œufs de consommation durant le mois du Ramadan prochain.
S’agissant de la conjoncture, les professionnels ont affirmé que les filières ont pris toutes leurs dispositions pour assurer un approvisionnement normal du marché.
L’estimation de la production nationale met en relief les chiffres suivants :
– 735.000 tonnes de viandes de volailles en 2024 contre 695.000 tonnes en 2023, soit une variation de +6%.
– 5,5 milliards d’œufs de consommation en 2024 contre 5,3 milliards en 2023, soit une variation de +4%.
S’agissant des prix de vente des produits avicoles sur les marchés nationaux, la FISA a affirmé que la détermination de ces prix résulte des mécanismes stricts de l’offre et de la demande et que la hausse des prix est surtout le fait de la flambée des prix des viandes rouges qui a orienté la consommation vers les produits avicoles. Les intermédiaires qui, bien qu’ils jouent un rôle déterminant entre les producteurs et les consommateurs, demeurent un facteur de renchérissement des prix des produits avicoles.
Pour répondre à cette problématique, la solution demeure celle d’encourager l’agrégation et de développer des écosystèmes intégrés, réduire les coûts marginaux, encourager le développement des abattoirs industriels et favoriser la mise à niveau des «ryachattes» par leur conversion en abattoirs de proximité pour l’approvisionnement des ménages ou en points de vente agréés.
Dans l’objectif de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, il a été évoqué la mise en place des élevages de grands parentaux, notamment de type chair, pour assurer l’approvisionnement du pays en poussins de reproduction. Le ministère a affirmé qu’il est disposé à soutenir tout investissement dans cette branche d’activité stratégique dans le cadre de la souveraineté alimentaire nationale.
Pour rappel, et dans le cadre de l’ouverture du marché national, les importations de poussins d’un jour sont exonérées de droits de douane. Enfin, il faut rappeler que depuis 2021, et à l’initiative de la FISA, le gouvernement a répondu favorablement à la demande de reclassement de l’aviculture en tant que secteur agricole, avec les avantages fiscaux qui en découlent.