2030, c’est demain
Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Attendu depuis quelques mois, le lancement de la stratégie «Maroc Digital 2030» a été acté le 25 septembre dernier à Rabat. Affirmer que la chose est importante n’est pas peu dire. C’est un événement dans le plein sens du terme. Sa finalité : faire entrer le Maroc dans le top 50 du classement mondial de l’indice de développement du E-gouvernement et faciliter l’accès aux services publics. Rien de moins. Et pour cause : il s’agit de créer près de 240.000 emplois directs en faveur des jeunes dans divers secteurs, former cette jeunesse dans le domaine du digital, dans les universités mais ailleurs aussi, ainsi que requalifier près de 100.000 jeunes par an à l’horizon 2030.
Cette grande dynamique vise également le développement des services cloud et la généralisation la de couverture internet dans l’ensemble du territoire national, notamment via la téléphonie mobile G5 et la fibre optique. Une stratégie à 11 milliards de DH pour la seule période transitoire 2024-2026. L’Exécutif vise, en effet, à former chaque année 100.000 jeunes, contre 14.000 en 2022, et à créer 240.000 emplois dans le secteur numérique public. Nous consacrons à ce sujet notre dossier central (pages 14 à 21) en mettant le curseur sur les détails et les objectifs de ce méga-plan «Maroc Digital 2030».
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a d’emblée annoncé dans une intervention, lors du lancement officiel, le 25 septembre dernier, que la digitalisation est non seulement en marche, mais qu’elle permet d’«ouvrir de larges perspectives en matière d’emploi, notamment pour les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation». Le haut responsable a veillé aussi à ce que son message soit empreint de pragmatisme, loin des discours de circonstance… Il assure, en effet, que le projet est d’«impliquer les principaux acteurs dans le domaine du digital pour en étudier le contenu, qu’il s’agisse des administrations publiques, des associations professionnelles, des instituts de formation, du secteur privé ou encore de la société civile».
Le ton est clair : tout le monde est concerné par cette stratégie nationale «Maroc Digital 2030». Pour une fois, le clivage est hors de propos et l’adhésion de toutes les parties concernées est nécessaire. La réussite du pari est à ce prix. Rappelons-en l’enjeu : créer environ 240.000 emplois directs et contribuer de manière significative au produit intérieur brut (PIB) à l’horizon 2030. En prime : ériger le Royaume en un pays numériquement fort et productif.
Cela étant, il faut rester conscient de l’ampleur du défi : faire passer le Royaume de la 113ème à la 50ème place mondiale dans l’indice de développement du E-gouvernement et, ce faisant, faciliter l’accès aux services publics dans le pays ! Mais «impossible» n’est pas marocain. On l’a constaté et vérifié sur les grands chantiers qui caractérisent la vie du Royaume. Le Souverain veut un Maroc en marche, une société civile dynamique et un cap de développement clair pour les générations à venir. Les Marocaines et les Marocains, en vrais patriotes, en conçoivent une grande fierté !