Pour l’Institut Américain pour la Paix, le conflit du Sahara est terminé
L’Institut Américain pour la Paix (USIP) prévoit que le conflit du Sahara se résoudra prochainement en faveur du Maroc, grâce au soutien international croissant pour le plan d’autonomie proposé par Rabat.
Dans un rapport intitulé «Le conflit du Sahara occidental est terminé… Les négociations sur les conditions sont la prochaine étape», publié mercredi dernier sur son site, l’USIP considère que la guerre autour du Sahara marocain a pris fin en juillet avec la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. «L’une des guerres les plus longues d’Afrique a pris fin en juillet lorsque la France a reconnu la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», affirme l’USIP. «Cette action, parallèlement à l’avantage militaire du Maroc, ne laissera effectivement au mouvement séparatiste sahraoui d’autre choix que de finalement se contenter d’une certaine forme d’autonomie au sein du Maroc», poursuit le rapport américain.
Pour les analystes de cet institut fédéral américain créé en 1984 par le Congrès dans le but de promouvoir la résolution et la prévention des conflits dans le monde, la meilleure option pour les séparatistes et leur bailleur de fonds, l’Algérie, est de «Saisir l’opportunité de négocier les meilleures conditions de paix possible avec le Maroc» et «Mettre fin à une guerre qui maintient tant de personnes apatrides et vivantes dans la misère, tout en éliminant un irritant majeur pour les relations maroco-algériennes, améliorant ainsi la stabilité régionale».
L’USIP estime que le «Polisario» et son allié algérien ont une opportunité précieuse de négocier les conditions de la paix, surtout dans le contexte du soutien international et de la récente déclaration française en faveur du plan marocain. Il affirme que la revendication d’indépendance du «Polisario» est désormais confrontée à une réalité incontournable : l’autonomie sous la souveraineté marocaine.
Le rapport américain souligne par ailleurs que «La France, dernière puissance coloniale du Maghreb, est sans doute l’acteur étranger le plus influent de la région et voit clairement son avenir économique lié au Maroc et non à l’Algérie… La décision de la France de mettre fin à sa neutralité sur la question du Sahara occidental reflète et renforce un consensus international croissant en faveur des revendications de souveraineté du Maroc», poursuit la même source.
Le rapport signé Thomas M. Hill, Directeur des Programmes Afrique du Nord au sein de l’USIP, note également que la direction du «Polisario» à Tindouf, en Algérie, fait face à une pression énorme après cinq décennies de lutte pour l’indépendance, surtout avec l’émergence d’une nouvelle génération de Sahraouis frustrés.
L’USIP conclut que l’acceptation par le «Polisario» du plan d’autonomie marocain pourrait offrir à l’Algérie un couvert politique interne pour accepter la souveraineté marocaine sur le Sahara, bien que l’Algérie puisse chercher à obtenir des concessions du Maroc pour servir ses propres intérêts.
La publication de ce rapport survient au lendemain de la reconnaissance d’un autre pays, la Finlande, dans la foulée d’un soutien international croissant au plan d’autonomie marocain par d’autres pays influents comme les États-Unis, la France, l’Espagne, Israël et les pays du Golfe. Cela reflète une reconnaissance croissante de la solution réaliste et durable proposée par le Maroc pour mettre fin au conflit. De quoi exercer une pression accrue sur les autres «parties» pour s’engager dans un processus de négociations sous cette égide et cette égide seule.
