Pour la 12ème année consécutive, la Zahria de Marrakech (Moussem de la fleur d’oranger) se déroulera du 16 au 26 mars courant dans le cadre d’une très belle tradition, placée sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.
Cela fait des siècles, en effet, que les femmes de Marrakech perpétuent la tradition : distiller la fleur d’oranger pour célébrer l’arrivée du printemps. Cette distillation, dont les techniques s’enseignent de mère en fille depuis des générations, se fait au domicile des particuliers, mais également, de plus en plus souvent, au sein des coopératives, voire des associations et des lieux culturels comme les musées. Et toujours à la même période, aux alentours du 21 mars, au moment où la fleur d’oranger apparaît sur les arbres.
Ce qui n’était qu’une tradition familiale, maintenue par les femmes de Marrakech, est ainsi devenu un événement culturel majeur qui intéresse tout autant les universitaires, les chercheurs, les pharmaciens, les parfumeurs et les commerçants en général. Le Moussem de la fleur d’oranger a donc quitté la sphère familiale pour devenir un évènement public, culturel, festif qui devrait contribuer au rayonnement de la cité ocre. Et c’est désormais toute la ville de Marrakech, capitale de la culture dans le monde musulman, qui participe dans la joie et l’allégresse aux festivités : pour le plus grand bonheur des habitants mais également des touristes, nombreux à cette période de l’année.
À l’initiative de la Zahria de Marrakech, et en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, l’Association Al Muniya entend pérenniser l’événement en proposant de l’inscrire sur la liste du patrimoine culturel immatériel national. Une décision logique puisque la Zahria est déjà inscrite, depuis 2022, auprès de l’ICESCO en tant que patrimoine culturel du monde musulman. Resterait alors à obtenir, fort logiquement, l’inscription de ce rendez-vous annuel sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO.
