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Des chiffres et des idées

PAR HASSAN EL ARCH

Le secteur du tourisme au Maroc n’a pas l’apanage de l’éparpillement en matière d’informations. Mais on ne peut s’empêcher de s’en agacer parfois lorsque s’impose un travail d’investigation commandé par une thèse, une enquête, un article ou simplement un besoin de renseignement. Les sources d’informations sont nombreuses, ce qui se peut se révéler pratique. Quant aux écarts (il y en a toujours) entre les indicateurs d’un même agrégat, c’est un sympathique sujet de perplexité !

Quoi qu’il en soit, les statistiques du tourisme ne sont jamais très fraîches en début d’année. L’exercice écoulé n’étant pas entièrement consolidé, on se contente d’estimations. Elles convergent toutes sur le même constat d’embellie. Le Ministère du Tourisme, l’Office National Marocain du Tourisme, l’Observatoire du Tourisme, Confédération Nationale du Tourisme, les Conseils Régionaux du Tourisme, les Départements Provinciaux du Tourisme, l’Association Nationale des Investisseurs Touristiques, les Fédérations sectorielles (hôteliers, voyagistes, transporteurs…) et bien évidemment l’Office des Changes, tout ce monde-là est plus ou moins sur la même fréquence : on décolle. Lentement, certes. Mais sûrement, c’est un fait.

Quelques chiffres, produits du croisement de toutes ces sources, en traduisent la réalité : 12,9 millions de touristes ont visité le Royaume à fin 2019 (+5,2% par rapport à 2018); les recettes générées frôlent la barre des 80 milliards DH; le secteur pèse près de 11% du PIB et assure environ 752.000 emplois directs (2,5 millions indirects); plus de 262.000 lits accueillent les touristes pour 24,03 millions de nuitées (dont 7,16 millions dans les établissements classés) et un taux moyen d’occupation de 51%. Au cours des cinq dernières années, l’industrie touristique nationale a enregistré globalement un taux de croissance moyen de 6% contre 4% à l’échelon mondial.

Dans un précédent dossier (livraison du 31 janvier dernier), nous avons dressé l’état des lieux de ce secteur stratégique dans l’économie nationale. Dans le présent numéro, un nouveau dossier (pages 20 à 31) donne suite au précédent focus. Quelques uns des principaux acteurs qui opèrent dans cette économie y sont présentés à travers le prisme de leur engagement institutionnel ou corporatif. Leurs idées et démarches pour un bon décollage du tourisme méritent un regard attentif.

Tous s’accordent sur l’énorme potentiel du Royaume, même si leur appréciation est différente sur l’effort à déployer, selon le point de vue auquel on se place : la Ministre du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui; le Directeur Général de l’Office National Marocain du Tourisme, Adil El Fakir; le Président du Conseil Régional du Tourisme (CRT) d’Agadir Souss-Massa, Rachid Dahmaz; le Directeur Général du Conseil Régional du Tourisme  de Casablanca, Saïd Mouhid; le Président du Conseil Régional du Tourisme de Fès, Saïd Lebbar; le Président du Conseil Régional du Tourisme de Marrakech-Safi, Hamid Bentahar. Pour ne retenir que ces hauts responsables cités dans le dossier.

Tous, chacun depuis son périmètre d’action, s’efforcent de mettre en œuvre une approche anglo-saxonne. Un management touristique où l’on retrouve forcément les ingrédients de l’efficacité : marketing des marques territoriales, (re)positionnement des produits, force de frappe commerciale, transformation du capital en résultats, en consommation, en acte achat pout tout dire. Les recettes des uns et des autres valent pour ce qu’elles sont : des idées, et donc une promesse de résultat. Bon vent alors, en cette 2020 qui commence !

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