Le plus beau des combats !
Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
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Saviez-vous que le débat sur l’instauration de la Journée Internationale des Femmes remonte à plus d’un siècle, à 1910 plus précisément ? Que cette Journée a été célébrée pour la première fois en 1911, le 19 Mars et non pas le 8 Mars ? Qu’elle n’a été officialisée sur les tablettes de l’Organisation des Nations-Unies qu’en 1977 ? Que le 8 Mars est un jour férié dans plusieurs dizaines de pays, essentiellement africains et asiatiques ? Que le violet est la couleur officielle du 8 Mars, signifiant justice et dignité, comme l’ont défendu les mouvements féministes des années 70 ?
Au-delà de l’aspect passablement «anecdotique» de ces informations (lire notre article en page 18, dans ce numéro), c’est bien évidemment l’esprit de cette Journée qui cristallise toutes les attentions. Beaucoup de voix s’élèvent, à la veille de chaque 8 Mars, pour pointer le caractère quasi-réducteur de cette fête pour la moitié de l’humanité, au motif que les Femmes doivent être reconnues dans leur engagement et honorées 365 jours dans l’année et non pendant la seule journée du 8 Mars… C’est, en effet, une question de fond et il est fort à parier qu’elle animera les débats, de plus en plus encore, au cours des années à venir.
Quoi qu’il en soit, la Journée Internationale des Femmes est une des plus belles fêtes dont on entretient la tradition à travers le monde et au Maroc aussi, naturellement. Le combat des femmes pour la dignité est un des plus beaux et des plus déterminants. La réforme du Code de la Famille, malgré les contraintes et les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre, constitue l’aboutissement le plus important jusqu’à nos jours de la mobilisation nationale autour d’un projet de société fondé sur les valeurs de la démocratie et de l’équité du genre.
Cela étant, il faut admettre que même si la Constitution consacre le principe d’égalité et garantit l’exercice des libertés publiques pour les femmes et les hommes, les champs de responsabilité et de décision sont toujours plus favorables aux hommes et la participation des femmes à la vie économique et politique reste encore en-deçà de ce qu’elle devrait être dans une société qui aspire réellement à évoluer… Mais l’étincelle est vivante et le combat est porté sur tous les fronts par les femmes (et de plus en plus par les hommes aussi) qui veulent un Maroc encore plus équitable sur la question du genre !
