Le beau festival «On Marche» est de retour à Marrakech

Marrakech vibrera une nouvelle fois, du 4 au 12 avril prochain, au rythme de la danse contemporaine avec la 18ème édition du Festival International de Danse Contemporaine «On Marche». Un événement très attendu, promettant une programmation riche et diversifiée, mettant à l’honneur des artistes du monde entier et des projets innovants, sous la direction enthousiaste de Taoufiq Izeddiou, fondateur et directeur du festival.
Marquée par la maturité, cette édition s’articulera autour de quatre valeurs fortes : l’espoir, la jeunesse, l’Afrique et le public. Chaque année, le festival réussit à séduire et à fédérer un large public, tout en contribuant activement à la reconnaissance de la danse contemporaine comme une discipline artistique à part entière au Maroc.
L’espoir pour la danse contemporaine
Depuis sa création, le festival a joué un rôle clé dans l’émergence et la diffusion de la danse contemporaine au Maroc. Grâce à l’engagement de ses partenaires historiques tels que la Wilaya de la région Marrakech-Safi, le Conseil régional de Marrakech-Safi, et l’Institut Français, On Marche a su s’imposer comme une plateforme incontournable pour la danse.
L’un des moments forts de cette 18ème édition réside dans la signature d’une convention avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, marquant un tournant pour l’avenir de la danse contemporaine au Maroc. Ce partenariat ouvre de nouvelles perspectives pour la création et la transmission de cet art, donnant un nouvel élan au festival.
Un autre partenariat important est la collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, permettant à trois artistes belges de se produire pour la première fois au Maroc.
La jeunesse au cœur du festival
Le festival mettra également un accent particulier sur l’accompagnement de la jeunesse, notamment à travers «Nafass On Marche», la première école de la Pensée pour les arts chorégraphiques du Maroc. L’un des projets-phares est le prix Taklif, qui soutient la jeune génération de chorégraphes en leur offrant des résidences artistiques et un accompagnement pour leurs premières créations.
Cette année, le festival dévoile un programme inédit dans le cadre de l’école «Nafass» : une formation de danse sur trois ans à la fondation Dar Bellarj, destinée à une trentaine d’adolescents. Le projet débute avec le chorégraphe Bernardo Montet, qui a dirigé un atelier d’un mois pour ces jeunes danseurs. Le résultat de cette collaboration sera présenté le mercredi 9 avril à la Fondation Dar Bellarj avec le spectacle «Melach, le sel des étoiles. Opus 1», une œuvre franco-marocaine.
Le public, acteur de la danse
Fidèle à sa mission de rendre la danse accessible à tous, le festival inclut cette année un projet participatif et festif où le public devient acteur. 70 personnes, danseurs ou non, auront ainsi la chance de s’essayer à la danse dans l’espace public. Sous la direction du chorégraphe français Olivier Dubois, le public est invité à participer à la performance «Parade», prévue le samedi 12 avril sur la place Jamaâ El-Fna.
L’Afrique, un continent à l’honneur
«On Marche» continue d’affirmer son ouverture sur le continent africain. Cette année, la programmation mettra en lumière des spectacles d’artistes venus de pays africains, avec notamment le spectacle d’ouverture «Black de Oulouy» (Espagne et Côte d’Ivoire), le 7 avril à l’école d’art ESAV Marrakech, ou encore «Trois fois seul» de Salia Sanou (Burkina Faso), le 8 avril au Es-Saadi Marrakech Resort. Par ailleurs, Taoufiq Izeddiou et Khalid Mouna présenteront, le 10 avril, le documentaire «Danser la Boza», un projet marocain consacré à la danse, à l’Institut Français de Marrakech.
Une danse vivante et transformative
Pour Taoufiq Izeddiou, fondateur et directeur du festival, cette 18ème édition est avant tout une célébration de l’espoir. «L’espoir que la danse continue d’être une force de transformation, un lieu de liberté, un souffle vital», explique-t-il. Dans un monde en perpétuel mouvement, le festival «On Marche» invite le public à redécouvrir la danse comme un moyen d’expression libre, puissant et capable de réinventer le quotidien.
L. F.