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EDITO

La bonne et la mauvaise nouvelle

PAR HASSAN EL ARCH

Les deux choses sont concomitantes. La même semaine (celle-ci), le Maroc a vécu au tempo d’une bonne et d’une mauvaise nouvelle.

La mauvaise nouvelle d’abord, pour évacuer les ondes négatives. On risque d’aller droit dans le mur, à brève échéance, si on n’inverse pas la tendance virale.

Une explosion de nouveaux cas de «Covid-19» nous accable, depuis plusieurs jours, à la lecture du bulletin quotidien du ministère de la Santé. La barre psychologique des 1.000 infections journalières est dépassée. Le nombre de cas sévères ou critiques est à la hausse. Celui des décès tout autant.

Le ministère de l’Intérieur lance un ultimatum qui ne dit pas son nom, mais 36 millions de Marocains sont désormais assurés qu’un tour de vis social et économique extrêmement douloureux sera opéré dans les tout prochains jours si le compteur de la pandémie reste sur l’envolée actuelle. On n’y coupera pas ! Certainement pas un nouveau confinement, mais un cauchemar qui lui ressemble. Avec tous les interdits qui iront avec… Mise en veilleuse des mondanités, des divertissements, des voyages, des fêtes communautaires, des sorties au cinéma, des virées au restaurant, des week-ends festifs, des plaisirs du hammam, de la convivialité des salles de sport, du travail même en mode présentiel…

L’État ne nous reconfinera peut-être pas, ce coup-ci. La chose serait suicidaire à tous les plans, vu ce qui s’était passé en 2020. Mais l’État n’a pas… d’état d’âme. Et si le coronavirus continue de plomber les espoirs de reprise, eh bien il décrètera, à n’en point douter, un nouvel état d’urgence psychologiquement à la limite du supportable. Et il faudra alors en blâmer notre seule propension à la joie de vivre ! Notre insouciance très humaine, mais auto-destructrice compte tenu de la conjoncture.

L’Aïd Al-Adha est aux portes. Les clusters qui vont avec, également. Chaque jour, les avions crachent dans les aéroports du Royaume des nuées de voyageurs des quatre coins du monde. Les gestes barrières ? Une légende urbaine, désormais…

La bonne nouvelle ensuite, histoire de rester sur une tonalité positive. Depuis lundi dernier, le Maroc est entré dans le cercle très fermé des pays producteurs de vaccins. Ce n’est pas rien. Il faut du temps pour toute chose ! Et pour ceux qui s’interrogent, depuis lundi dernier, sur le timing de cette avancée historique, la réponse coule de source : mieux vaut aujourd’hui que jamais ! On doit cet acquis historique au regard acéré du Souverain, qui va au-delà du présent et anticipe les perspectives – bonnes et mauvaises – qui détermineront la trajectoire du Maroc dans 3, 5, 10, 20, 40 ans… En revanche, c’est à chacun de nous de déterminer sa propre trajectoire dans 3, 5, 10, 20 ou 40 jours. Qu’on le veuille ou non, notre destinée risque fort de se jouer dans ce très court terme. Le fil est ténu entre la conscience citoyenne et l’irresponsabilité !

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