Port Dakhla Atlantique : compétences marocaines à 100% et le chantier déjà à 50%

En marge du récent Forum «Dakhla Africa Logistics», une visite de terrain a été organisée sur le chantier du Port Dakhla Atlantique, l’un des plus grands projets structurants du Royaume. Avec un taux d’avancement de 50%, ce port en eau profonde confirme son rôle stratégique dans la vision portuaire nationale à l’horizon 2030 et dans le développement des provinces du Sud.
Sur place, Amine Jomar, Chef de Division des Travaux à la Direction d’Aménagement du Port (relevant du ministère de l’Équipement et de l’Eau), revient sur les avancées techniques, l’ambition du projet et la mobilisation remarquable des compétences marocaines engagées pour faire de Dakhla un hub maritime et logistique continental.
«Nous sommes aujourd’hui sur le chantier du nouveau Port Dakhla Atlantique, un projet royal d’envergure qui s’inscrit pleinement dans la Stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030 ainsi que dans le modèle de développement des provinces du Sud. Il s’agit d’un port stratégique intégré dans plusieurs programmes structurants au niveau national.
À ce jour, nous enregistrons un taux d’avancement de 50% des travaux. Le projet se distingue par sa conception innovante : un îlot en mer profonde, relié à la terre par un pont maritime de 1.330 mètres linéaires. Le port comprend trois bassins, dont les profondeurs varient entre 12 et 18 mètres, permettant d’accueillir une diversité d’activités : commerce, pêche, chantier naval, énergies et produits pétroliers.
Dakhla Atlantique est appelé à devenir un véritable hub maritime et logistique pour l’Afrique de l’Ouest. Son implantation sur le site de Ntirift, au nord de Dakhla, permettra de renforcer la coopération Sud-Sud, d’intégrer davantage les provinces du Sud dans le développement national et continental et de relier les ports de l’Atlantique situés au nord de l’équateur.
L’investissement global du projet s’élève actuellement à 12,6 milliards de DH. Les travaux sont confiés à la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM) et la Société Maghrébine de Génie Civil (Groupement SGTM et Somagec Sud), lauréate d’un appel d’offres international, tandis que le contrôle externe est assuré par le Laboratoire Public d’Essais et d’Études (LPEE-CTR-LD). Il est important de souligner qu’il s’agit d’un projet réalisé à 100% par des compétences marocaines, qu’il s’agisse des entreprises, des ingénieurs ou des bureaux de contrôle mobilisés.
Nous avançons conformément à la planification générale établie dès le premier jour, sans contraintes techniques majeures. L’achèvement des travaux est prévu pour la fin de 2028 inchaallah, dans le strict respect des délais et des standards de qualité tels que définis dans le cahier des charges. Le chantier a déjà permis de créer environ 1.800 emplois directs durant la phase de construction, confirmant ainsi sa contribution au développement économique et social de la région».
LAIDIA FAHIM



