«Yes we can»

Par HASSAN EL ARCH
Directeur de la Rédaction
direction@letempsmag.ma
Nous consacrons le dossier central de cette édition de notre magazine aux chantiers à ciel ouvert que le Maroc ouvre pour montrer sa détermination à réussir «son» Mondial 2030. Une colossale énergie humaine, financière et logistique qui devrait valoir au Royaume de valider son ticket gagnant face à la FIFA. Celle-ci, il faut le rappeler, procèdera par vote final, en décembre prochain, pour acter l’organisation tripartite de la Coupe du Monde de football. Faisant équipe avec l’Espagne et le Portugal, le Maroc a une extraordinaire opportunité de marquer l’histoire en réussissant sa part du marché et prouver qu’il est bel et bien entré dans le club restreint des puissances mondiales sportives. Ne serait-ce que par sa capacité à mobiliser les ressources, à fédérer les compétences et à mener à terme un projet fondateur.
Le cahier des charges de la FIFA est très contraignant. Organiser une Coupe du monde de football n’est pas une mince affaire, loin s’en faut. Il faut déployer des efforts colossaux pour répondre aux exigences de la FIFA. Le Maroc redouble d’efforts pour relever ce gigantesque défi à divers niveaux. Oriente-t-il ces efforts comme il se doit ? Oui si l’on se réfère aux indicateurs actuels de performance. Le calendrier est à la fois large et court ! 2030, c’est demain. Tous les rétro-plannings sont en cours d’avancement selon les secteurs : communications, infrastructures, transports, aérien, hôtellerie, tourisme, soins, environnement…
De mémoire de Marocain, jamais une telle effervescence n’avait été observée dans l’histoire moderne du Royaume. L’enjeu va d’ailleurs bien au-delà de la seule compétition footballistique mondiale. Les infrastructures réalisées pour la réussite du Mondial 2030 resteront en tant que legs historique pour les générations de demain. Fouzi Lekjaâ, Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, l’a pertinemment bien souligné, le 29 juillet dernier lors de la présentation de la campagne de communication autour de la candidature tripartite, face aux pontes de la FIFA, au siège de l’instance sportive à Paris : «Notre candidature constituera un patrimoine pour les générations d’aujourd’hui et un legs pour celles de demain. Nous œuvrons pour que la Coupe du Monde de la FIFA 2030 rassemble les peuples du monde entier et fasse la fierté de tous les Africains». Ce à quoi le Président de la FIFA a répondu face aux patrons des trois fédérations : «Vos trois pays ont déjà beaucoup donné au football, des pays avec une grande passion pour le jeu, de grandes capacités d’organisation et une vision commune de ce que le football et ses valeurs devraient être. C’est fantastique que vous ayez uni deux continents dans le rêve d’organiser la Coupe du Monde de la FIFA. Le football unit le monde et vous le prouvez avec cette candidature».
L’euphorie du Mondial 2022 au Qatar est encore dans l’air. Ce que les Lions de l’Atlas ont réalisé là-bas restera gravé dans les annales du football mondial. Maintenant, il s’agit de transformer l’essai en gloire durable. «Yes we can» comme dirait l’autre…