Les sept otages marocains en Thessalonique libérés par la police grecque

Huit Roms et un Pakistanais ont été arrêtés récemment à Thessalonique (Grèce) pour avoir retenu en otage sept Marocains, les avoir tabassés et exigé ensuite des rançons pour les libérer.
Les sept migrants clandestins en provenance du Maroc ont été retenus en otage dans un bâtiment abandonné près du campement rom d’Agia Sophia à Thessalonique par un gang de huit Roms et un Pakistanais. Ces derniers les ont passés à tabac et ont filmé leurs exactions en exigeant des rançons pour les libérer.
Les neuf criminels ont été arrêtés à la suite d’une opération policière à Diavata, en Thessalonique. Les victimes marocaines ont passé deux jours dans un bâtiment abandonné près d’Agia Sophia. Les membres du gang ont envoyé des vidéos aux familles des victimes pour exiger une rançon de 2.000 euros pour chaque immigrant illégal.
Les autorités judiciaires grecques ont lancé une enquête sur cette affaire lorsqu’un proche d’une des victimes a reçu une vidéo sur son téléphone portable et a appelé le «112», le numéro d’urgence européen. Les policiers ont retrouvé les auteurs, libéré les otages et arrêté les auteurs.
Comme l’a révélé l’enquête policière, les sept Marocains sont arrivés en Grèce en traversant d’abord le fleuve Evros depuis la Turquie avec l’aide d’un passeur, puis en payant un réseau de trafiquants d’êtres humains sur la rive opposée du fleuve. Ils ont ensuite marché jusqu’à Rhodope où ils ont été récupérés par des membres du gang et emmenés en voiture jusqu’à Thessalonique. Les rapports indiquent que le gang avait pris des mesures pour éviter tout contrôle de police le long du trajet en utilisant un autre véhicule comme escorte. Les membres du gang ont été conduits devant le Procureur qui les a inculpées de chefs d’accusation pour crimes, notamment de traite d’êtres humains, d’enlèvement, de coups et blessures, de vol, de tentative d’extorsion, de violation de données personnelles et d’appartenance à un gang.